la foi est la Source de l’espoir

La foi est la source de toute renaissance

L’espoir est une des sources de sécurité et de sérénité, C’est un rayon qui éclaire les ténèbres et illumine les repères et qui clarifie les chemins. Par lui pousse l’arbre de la vie et par lui s’élèvent les édifices. Grâce à l’espoir, l’être humain goute la saveur du bonheur, sent la joie de vivre, c’est une force qui propulse, qui « détend la poitrine » pour le travail, qui crée les causes de lutte pour le devoir, qui répand l’énergie dans le corps et l’esprit, qui pousse le paresseux vers l’effort et le sérieux, la gloire et la persistance, il pousse le perdant à refaire la tentative, pousse le gagnant à redoubler d’effort et de persévérance. Ce qui pousse le semeur au labeur et à la sueur, c’est son espoir dans la vie. Ce qui fait prendre au marchand les risques du voyage et des dangers, c’est son espoir du gain. Ce qui envoie l’étudiant sur le chemin de l’assiduité et de l’obstination, c’est son espoir de réussite.

Ce qui pousse le soldat à la bravoure et au courage, c’est son espoir de vaincre. Ce qui adoucit l’amertume du médicament au malade, c’est son espoir de guérison. Eh bien, ce qui pousse le croyant à contrer sa passion et à obéir à son Seigneur, c’est son espoir pour Sa Miséricorde et Son paradis. Toute peine serait perdue sans espoir. L’espoir a un autre côté négatif, dénigré par le Saint Coran et par la Sunna. Il a aussi un côté positif, il s’agit de l’espoir. L’espoir est le secret de la vie et le moteur de son mouvement, atténuant ses difficultés, y dispensant la joie et l’allégresse et le contraire de l’espoir, c’est le désespoir, c’est l’extinction de la flamme de l’espoir dans la poitrine et la rupture du fil de l’espérance dans le cœur, C’est l’obstacle insurmontable, c’est le handicap dominateur qui détruit dans l’âme l’incitation au travail et affaiblit dans le corps les sources des forces.

La disparition de l’espoir est inséparable du manque de foi :

Il y-a une coexistence constante entre le désespoir et la mécréance, tu trouveras que les mécréants sont les gens les plus désespérés et les désespérés les plus mécréants. Dieu, Glorifié soit-Il dit : (Seule désespère de la clémence de Dieu la gent mécréante) [Sourate de Joseph, verset 87] Il dit aussi : (Il dit : et qui donc désespère de la miséricorde de son Seigneur si ce n’est les égarés) [Sourate Al-Hijr, verset 56] Ce désespoir se manifeste le plus souvent dans les moments difficiles, Dieu gloire à Lui a dit : (Si Nous faisons goûter à l’homme quelqu’effet de Notre miséricorde puis que Nous l’en dépouillions, il est alors vraiment enclin au désespoir et à la négation) [Sourate Houd, verset 9] (Sauf ceux qui ont patienté et accompli les bonnes œuvres, ceux-là auront une absolution et un grand salaire) [Sourate Houd, verset 11] (Quand Nous accordons Nos bienfaits à l’homme, il (Nous) tourne le dos (par orgueil et manque de reconnaissance) et se replie sur lui-même (par avarice et égoïsme).

Mais dès que le mal le touche, le voilà dans un désespoir infini) [Sourate Al-Isra, verset 83] Et dans un autre verset : (L’homme ne se lasse pas de prier pour les biens (de ce monde) et quand le mal le touche, le voici écrasé sous le chagrin de son désespoir) [Sourate Fussilat, verset 49] Il y-a une indissociabilité inévitable entre la mécréance et le désespoir, tu trouveras que les désespérés sont les gens les plus mécréants et que les mécréants sont les gens les plus désespérés. La disparition de l’espoir est inséparable du doute d’Allah Et le désespoir n’est pas indissociable de la mécréance seulement, mais du doute également, ainsi tout chacun qui a perdu la foi inébranlable en Dieu, en Sa Perfection, Son Unicité, Sa Divinité, Sa Rencontre, Sa Sagesse et Sa Justice, se voit privé de l’espoir, privé du regard optimiste vers les gens, vers le monde et vers la vie. Il existera en regardant la vie avec « des lunettes noires », il voit que la terre est une jungle, et que les gens y sont des bêtes sauvages, que la vie est une charge insupportable, c’est le regard des désespérés, c’est le regard des gens à la foi faible, c’est le regard des égarés.

L’espoir est la source de la foi :

Seule la foi fait naitre l’espoir dans les âmes. L’espoir a un côté négatif et un côté positif, je parle aujourd’hui du côté positif, car le côté négatif a été dénigré par Dieu dans le Coran et dans la Sunna. Le désespoir et la mécréance sont indissociables, comme le sont également l’espoir et la foi. Le croyant est celui qui a le plus d’espoir parmi les gens, le plus d’optimisme et le plus de joie, il est le plus éloigné du pessimisme, du mécontentement et de la contrariété. La foi, que veutelle dire ? • Elle veut dire que tu crois en une Force Suprême qui régit ce monde, à qui rien ne peut échapper, qui n’est impuissante devant rien. • Que tu crois en une Force Infinie, une Immense Miséricorde et une Générosité Illimitée. • Que tu crois en un Dieu Miséricordieux, Capable de toute chose, qui répond à l’invocation de l’opprimé et du contraint, qui soulage du mal, qui octroie largement, qui pardonne beaucoup, qui accepte le repentir de ses esclaves, qui absout pour les péchés. • Que tu crois en un Dieu plus Généreux et plus Affectueux envers ses esclaves que la mère envers son enfant, et plus Charitable envers ses créatures qu’elles ne le sont envers ellesmêmes.

• La foi signifie que tu crois en un Dieu qui étend sa main la nuit pour que se repentisse le pécheur du jour et qui étend sa main le jour pour que se repentisse le pécheur de la nuit. • La foi signifie que tu crois en un Dieu qui se réjouit du repentir de son esclave, plus que l’égaré qui retrouve son chemin, plus que l’absent qui revient et plus que l’assoiffé qui se désaltère. • La foi signifie que tu crois en un Dieu qui récompense dix fois plus pour une seule bonne action, il récompense jusqu’à sept cents fois plus ou davantage et qui récompense une mauvaise action par sa pareille, voire par une absolution. • La foi signifie que tu crois en un Dieu qui invite celui qui s’égare de Son chemin de près et qui va à la rencontre de celui qui vient vers Lui de loin :

Je suis à la mesure de ce que mon esclave pense (de bien) de Moi. Je suis avec lui lorsqu’il M’évoque. S’il M’évoque dans son esprit, Je l’évoquerai dans Mon esprit, et s’il m’évoque dans un groupe, Je l’évoquerai dans un groupe meilleur que lui, s’il se rapproche de Moi de la longueur qu’il y-a entre le pouce et le majeur, je me rapprocherai de lui de la longueur d’un bras, et s’il se rapproche de moi d’un bras, je me rapprocherai de lui d’une brasse et s’il vient à moi en marchant, j’irai vers lui en courant [Al Boukhari] • La foi veut dire que tu crois en un Dieu qui fait s’alterner les jours entre les gens en changeant la peur en sécurité, la faiblesse en force, en élargissant toute situation étroite, en prévoyant une issue a toute peine et une facilité a toute difficulté.

La disparition de l’espoir est la cause de l’affaissement

Ibn Massoud a dit :

La perte est dans deux choses : le découragement et l’orgueil Le découragement, c’est le désespoir et l’orgueil c’est la vanité. Et l’Imam Al Ghazali, que Dieu le bénisse, explique ce propos de Ibn Massoud en indiquant : que ce qu’il y-a de commun entre les deux : le découragement et la vanité (c’est l’immobilisme), car le bonheur ne s’obtient qu’avec la sollicitation et l’agissement, l’effort et la persévérance et celui qui est découragé ne tente rien et ne demande rien car il pense que ce qu’il demande est impossible, donc le désespéré ne bouge pas, il est immobile, il campe sur sa place, il n’évolue pas. Et le suffisant vaniteux pense qu’il a tout fait et a obtenu ce qu’il désirait, et donc il ne tente plus rien, ainsi le disponible n’est pas requis et l’impossible n’est pas requis.

La perte est dans deux choses : le découragement et l’orgueil

Le désespéré ne bouge pas et le vaniteux ne bouge pas, car le désespéré voit que son but est impossible, donc il s’assoit et le vaniteux pense qu’il a tout obtenu donc il ne bouge pas. Si l’élève était désespéré de réussir, il fuirait le livre et le stylo et il n’aimerait plus ni l’école ni la maison, et toute leçon particulière ne lui serait d’aucune utilité, et tout conseil ne lui servirait à rien, aucun endroit ne serait assez calme pour lui. Il a perdu l’espoir et ne reprendra ses études qu’une fois que l’espoir aura rejailli dans son âme. Le malade, lorsqu’il est désespéré de guérir, détestera le médicament et le médecin, la clinique et la pharmacie et ne supportera plus sa vie, ne supportera plus personne. Aucun remède ne lui sera utile à moins qu’il ne reprenne espoir. Si désespoir gagnait quelqu’un, la vie serait noire à ses yeux, les portes seraient fermées et les causes seraient vaines. La terre entière serait trop étroite pour lui.