La Chine, qui fournit la moitié de la production mondiale de porc, s’inquiète pour ses élevages. La peste porcine africaine vient de frapper pour la deuxième fois, à quelques jours d’intervalle, forçant les autorités à abattre des milliers d’animaux. C’est la première apparition de l’épizootie en Asie orientale, quatre ans après sa résurgence en Europe de l’Est.
Pour la première fois de son histoire, la Chine est confrontée à la peste porcine africaine. Un fléau endémique en Afrique, d’où son nom, et le plus redouté des producteurs de porcs parce qu’il décime un élevage en quelques jours.
Un premier cas détecté au début du mois sur un marché de la province du Heilongjiang, au nord-est du pays, a décidé les autorités à abattre préventivement plusieurs milliers d’animaux. Mais un nouveau cas est apparu dans un abattoir du centre de la Chine, tenu par la filiale du numéro un mondial du porc, Shuanghui, à 2 300 kilomètres de là.
L’inquiétude grandit au pays où l’on consomme et où l’on produit la moitié du porc de la planète. Quelle est l’extension réelle de l’épizootie ? Les vétérinaires chinois s’activent.
Résurgence en Europe de l’Est
Le premier cas chinois est apparu dans une province frontalière de la Russie, un pays déjà confronté à une résurgence de la peste porcine africaine depuis quatre ans, comme tout l’est de l’Europe.
Très virulente en Roumanie cette année, elle a gagné la Pologne. La Bulgarie espère protéger ses élevages porcins par une barrière anti-sangliers, qui sont des vecteurs, tout comme les tiques, les restes de viande et probablement les vêtements et véhicules infectés.
RFI