Toutefois, bien que les mouvements féministes soient parvenus à restaurer les droits de la femme, il reste qu’ils ont des réper- cussions allant aujourd’hui au-delà de leurs intentions initiales. Beaucoup d’institutions et de valeurs sont aujourd’hui quasi- ment remises en cause. Au point qu’on ne parle plus d’évolution (entendez une amélioration au cours du temps) mais plutôt de mutations (comprenez un changement de fond en comble de la société).
Parmi ces problématiques figure la question de la famille qui sort de sa définition initiale pour prendre d’autres formes. Dans le cas de la famille au sens premier, qui est celui que nous consi- dérons en tant que musulman, il y a la question des rôles qui tendent à être redéfinis. Qui est le chef de famille de nos jours ? En tant que musulman, nous répondrons sans complexe que, c’est l’homme. Pas parce qu’on proclamerait sans fondement la primauté de l’homme sur la femme. Mais parce qu’en tant que musulman, donc soumis aux lois divines, Allah affirme dans le noble Qour’ane au verset 34 de la sourate 4 (les femmes) : « Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes ver- tueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protec- tion d’Allah. »
On voit là aussi que l’autorité de l’homme dans le couple est assujettie aux efforts qu’il doit déployer pour prendre en charge sa famille. On pourrait nous opposer ce qu’il en est lorsque l’homme n’est plus en mesure de répondre aux charges de la famille ? Là réside la capacité de dépassement de soi de la femme, pour ne plus voir la simple personne de son époux, mais sa soumission à une injonction d’Allah.
Une chose est sûre, nous sommes tous d’avis qu’un pays ne sau-
rait survivre à la présence de deux Chefs d’État. Il s’ensuivra inévitablement une guerre. La grave crise qu’a connue la Côte d’ivoire en est l’illustration parfaite. La famille étant un regrou- pement d’hommes, il faut qu’elle soit dirigée par un chef, sinon elle sera sujette à l’anarchie, donc à sa disparition, c’est-à-dire le divorce. Le principe divin exige que le rôle de chef de famille revienne à l’homme. C’est là une question de foi, de spiritualité qui n’est nullement du domaine de la rationalité.
Les lois prises par-ci, par-là, sans référence à Allah, Le Créateur de l’Univers, Le Tout Sachant et Tout et Tout capable, nous éloi- gnent parfois de l’essentiel et nous perdent, rendant ainsi notre existence de plus en plus instable. Il est toujours important de nous rappeler cet avertissement d’Allah au verset 19 de la sou- rate 59 : « Ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah, Allah leur a alors fait oublier leurs propres personnes, ceux-là sont les pervers. »
Chers frères et sœurs, la modernité ne doit pas nullement nous perdre en illusions. Le monde est gouverné par les lois divines. Nos rebellions ne sont que de pures illusions. Restons soumis à Allah, pour consolider nos foyers et bénéficier de la grâce in- finie qu’Allah promet à ceux qui lui sont obéissants, comme Il nous le signifie aux verset 2 et 3 de la sourate 65 (le divorce) : « Et quiconque craint Allah, il lui donnera une issue favorable, et il lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allah, Il [Allah] lui suffit. Allah atteint ce qu’Il Se propose, et Allah a assigné une mesure à chaque chose ». Qu’Allah nous accorde la pleine lucidité. Amine.
NURUDINE OYEWOLE
[email protected] Expert-consultant en Communication