Rencontre avec les partis politiques et la société civile
Le Premier ministre, Hamed Bakayoko, échange ce matin avec des leaders
des formations politiques et de la société civile.
Gouvernement, partis politiques, société civile se retrouvent aujourd’hui à la Prima- ture. Ils reprennent leurs échanges dans le cadre du dialogue politique. Dans son discours lors de la prestation de serment le 14 décembre, le Président de République Alassane Ouattara avait annoncé (a reprise des discussions avec tes partis politiques, conformément aux instructions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont une délégation avait séjourné en Côte d’ivoire lors de la présidentielle d’octobre. » Dans cette même dynamique, j’ai instruit le Premier ministre de reprendre les discussions avec les partis politiques pour mettre en œuvre les recommandations de la CEDEAO relatives à la Commission électorale indépendante, dans la perspective de la tenue des élections législatives dans te courant du premier trimestre 2021, afin d’être en conformité avec le calendrier de la mise en place des Institutions de la nouvelle République. J’invite l’ensemble des partis politiques à saisir cette nouvelle opportunité qui s’offre à tous pour aboutir à la décrispation du climat politique, par le dialogue, afin de renforcer la paix et la stabilité dans notre pays » avait indiqué le Chef de l’État. Le dialogue qui s’ouvre donc aujourd’hui aura au menu la question liée â la recomposition de la Cei, pour la tenue des législatives probablement en mars 2021.
En matière d’ouverture et de prisa en compte des revendications des partis politiques de l’opposition notamment, volonté du gouvernement n’est plus à démontrer. On se souvient que le 21 octobre 2020, à quelques jours de la présidentielle, le gouvernement avait examiné favorablement deux requêtes de l’opposition sur la Cei. « (…) Le gouvernement a décidé d’examiner favorablement et dans les meilleurs délais les requêtes portant sur la Cei à savoir : l’intégration d’une cinquième personnalité a la Commission centrale de la Cei au titre de l’opposition, l’octroi d’un poste de vice-président au Pdci-Rda dans le bureau de la Commission centrale de la Cei et la recomposition des Cei locales”. Avant cette déclaration, déjà en mars 2020, le gouvernement avait donné son accord à la doléance de l’opposition qui souhaitait avoir un autre siège à la Cei. « Après examen des doléances formulées par l’opposition, la société civile ainsi que la rencontre du président du Fpi avec le vice-président de la République. Le président de la République soucieux de contribuer davantage à « l’inclusivité • des élections, a signé une ordonnance modifiant la loi sur la Cei. Cette modification permet l’attribution d’un siège dans la Commission électorale indépendante au parti de l’opposition dont la représentation au parlement est la plus significative », avait annoncé te porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, Ministre de la Communication et des Médias, après un Conseil des ministres. Mais en retour, qu’a fait l’opposition ? A plusieurs reprises, elle a boycotté les différentes rencontres avec le gouvernement. La dernière en date est celle d’octobre. Pour cette reprise, verra-t-on la participation du Pdci-Rda, du Fpi, de l’Eds ?
ETIENNE ABOUA
Fraternité Matin N°16800 du lundi 21 décembre 2020