La production du cannabis est désormais légale au Zimbabwe. Les autorités du pays viennent en effet de dépénaliser sa production à des fins médicinales ou scientifiques. Dans un décret publié au dernier Journal officiel de l’Etat, le ministre zimbabwéen de la Santé a expliqué que pour jouir de cette dépénalisation, les citoyens zimbabwéens ou aux entreprises dûment établies dans le pays n’ont qu’à solliciter un permis de production d’une validité de cinq ans auprès de son département sous conditions.
«Le demandeur doit préciser la quantité maximale, exprimée en poids net en grammes, du cannabis frais, séché ou sous forme d’huile qu’il s’engage à produire, sous quelle période, ainsi que le nombre maximal de plants qu’il vendra», stipule le texte du décret, précisant que les producteurs qui ont l’intention de «posséder, produire, vendre, fournir, transporter ou livrer du cannabis en plus d’un seul point» devront demander un autre permis.
Sur les pas du Lesotho
En officialisant la décision, le Zimbabwe devient ainsi le second pays africain à dépénaliser la production du cannabis. Il suit le Lesotho qui a pris la même décision il y a quelque temps, suivant l’exemple de l’Uruguay, premier pays dans le monde à le faire, même si les fins de la production peuvent être différentes. Le cannabis est de plus en plus utilisé pour soulager les souffrances des patients atteints de cancers, du sida ou d’autres pathologies.
Avant l’avènement de cette décision, le Zimbabwe autorisait jusque-là la production en petites quantités de marijuana pour traiter certaines maladies comme l’asthme, l’épilepsie ou encore pour le traitement de cheveux.
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