Commençons par les résultats d’un sondage organise par I ‘excellent site Abidjan.net de notre jeune compatriote Jil. Ce sondage dont les résultats ont été publiés le dimanche 13 janvier 2013 s’articule autour de la question : « Que pensez-vous de l’intervention militaire internationale pour reconquérir le nord du Mali ? ». Les personnes sondées se sont prononcées sur les trois (03) positions suivantes :
- En aidant le Mali, nous nous préservons nous même contre le terrorisme ;
- C’est une erreur qui vacouter cher;
- Sans opinion.
La participation à ce sondage s’élevé à 6 632 personnes. On ne connait ni la composition sociologique des sondes, ni leur origine géographique. Cependant les résultats obtenus sont assez significatifs et reflètent largement l’opinion publique Ouest Africaine. Ces résultats sont les suivants :
pour la première question, 5 420 personnes soit 81.72% des sondes pensent qu’en aidant le Mali, nous nous préservons nous même contre le terrorisme. Quant à ceux qui pensent que c’est une erreur, ils sont 888, soit 13.39%. Une infirme partie des personnes sondées, 324 soit 4.89 % sont sans opinions.
Quelles sont les quatre leçons de ce sondage ?
- Les Djihadistes et leurs méthodes sont rejetées par les populations sondées. Si l’on émet l’hypothèse quece sont les populations musulmanes qui ont répondu massivement à ce sondage alors on peut en déduire que la majorité des musulmans ne se reconnait pas dans la cause du terrorisme islamique. Cela veut dire aussi que pour la plus part des musulmans, la cause défendue par ces Djihadistes n’est pas musulmane. Elle serait plus tôt politique;
- La seconde leçon à retenir est que les musulmans expriment ici d’abord leur reconnaissance sans complexe à ceux qui les aident à se débarrassera du terrorisme qu’elles que soient leurs origines géographique, religieuses ou politiques. Ensuite, les populations musulmanes admettent aussi que leurs Etats sont incapables seul à faire face aux terroristes islamistes.
- La lutte contre les extrémistes islamistes doit être un combat de tous les modères et démocrates épris de tolérance et paix. La tragédie de la prise d’otages en Algérie en est la parfaite illustration. C’est pourquoi malgré leurs modestes moyens militaires, la promptitude des Etats africains à voler au secours du Grand Mali augure de meilleurs lendemains dans cette lutte implacable contre les extrémistes
- Les résultats du sondage révèlent aussi une légitime inquiétude et réaliste des sondes. Car 13.39% d’entre eux pensent que c’est une erreur qui va couter cher. Ils n’ont pas tout à fait tort. Car les réactions, après les premières frappesaériennes françaises, de quelques « Fous d’ALLAH » en Algérie et au Nigeria, le démontrent. Et c’est la toute la difficulté de la problématique de lutter contre le terrorisme islamique ou le terrorisme tout court. Parce que du point de vu de la guerre frontale, aucun groupe terroriste ne peut faire face aux forces militaires organisées. C’est pourquoi quand les DJIHADISTES seront chassés des villes et villages du Nord Mali, ils pourraient revenir sous la forme classique et insidieuse du terrorisme aveugle et des prises d’otages.
Dans ce scenario catastrophique, ni le Mali, ni les forces de la CEDEAO n’ont pour le moment les moyens adéquats et appropries. Alors que faire ? Trois choses à mon sens :
- Convaincre les pays occidentaux et l’ONU que le SAHEL peut devenir un autre Afghanistan immédiatement aux portes de l’Europe et directement en face de l’A M E R I Q U E ;
- Faire admettre à ces même pays, que pendant longtemps encore, le Mali et ses voisins ne pourront pas avoir les moyens matériels pour lutter efficacement et durablement contre leur ennemi commun ;
- Trouver les véritables causes du terrorisme pour mieux en éradiquer ses manifestations concrètes et ses conséquences. Car le développement économique de nos états peut en être entravé gravement ainsi que la tranquillité de l’occident. En un mot comme en cent savourons la victoire de la Raison sur la folle passion des Djihadistes mais regardons l’avenir avec réalisme et prudence.