« Les minables ne pardonnent pas ;
« Les minables ne demandent pas pardon. »
Ces propos de l’imam Diakité de la mosquée d’Angré me résonnent encore dans la mémoire.
‘’Les minables ne pardonnent pas,
‘’Les minables ne demandent pas pardon.
En vérité, ne sommes-nous pas tous minables ? Nous qui pensons que notre malheur, c’est l’autre, que l’enfer c’est les autres ?
Essayons une recette :
Demandons pardon à celui qui nous a offensés.
Pardonnons les offenses qui nous ont été faites.
Et attendons la suite.
Bien entendu, cela ressemble à une prière.
Bien entendu, c’est une prière. Mais que croyons-nous ? Pourquoi la Thora, la Bible et le Coran, transcriptions de la parole divine, sont-ils toujours d’actualité ?
Il nous faut nous rendre à l’évidence que nous avons perdu les repères qui nous ont été définis par le créateur.
La rancune, la jalousie, l’orgueil et la méchanceté nous habitent tous autant que nous sommes.
Sommes-nous capables de voir quelqu’un qui a réussi grâce à une intervention de notre part, sans nous enfler d’orgueil?
Nous est-il possible de ne pas regretter l’appui que nous avons donné à une personne que nous considérons par la suite comme ingrate ?
Pouvons-nous voir les réalisations d’un congénère sans envier ses succès et sans proférer des blasphèmes dans le genre : ‘’qu’ai-je fait à Dieu pour n’avoir pas réussi comme lui ?’’
Et, misère de misère, pouvons-nous éviter de dire « c’est bien fait pour lui » devant les échecs et les malheurs d’un compatriote?
Comme dit l’adage africain, ‘’Tant que la marche n’est pas finie, le balancement des bras continue’’ Il faut s’en souvenir.
Tant que nous sommes vivants, nous restons débiteurs de tout ce qui peut arriver à un humain.
Alors, pardonnons, pour n’être pas minables.
Demandons pardon, parce que nous ne sommes pas minables.
Il ne viendra à l’idée de personne que le Christ, le Prophète Muhammad (SAW) et le Mahatma Gandhi étaient faibles ou minables.
Avant eux, il y a eu Abraham et Moïse.
Tous ils ont prôné le pardon. Ils ont même recommandé de tendre l’autre joue après une gifle.
De quoi avaient-ils peur ? De qui avaient-ils peur ?
Tous, ils n’avaient que la crainte de Dieu et le respect de la parole divine.
Ils voulaient tout simplement nous enseigner que la seule victoire qui vaille, c’est celle que nous obtenons sur nous-mêmes et nos égoïsmes.
« La paix, ce n’est pas un mot, c’est un comportement ! »
Ce n’est pas moi qui l’ai dit.
A la semaine prochaine