Une image postée sur Instagram par Mercedes-Benz a provoqué l’ire de la Chine. La marque allemande y vante ses automobiles tout en citant le Dalaï Lama, chef spirituel des Tibétains mais aussi bête noire de Pékin. Cette polémique n’est que la dernière en date. En janvier, la chaine hôtelière Marriott s’était déjà attiré les foudres de Pékin pour avoir présenté le Tibet comme un pays distinct. Tout comme le groupe Marriott, Mercedes a préféré faire marche arrière en présentant ses excuses.
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Une berline blanche garée sur une plage immaculée, avec ce sous-titre : « Regardez une situation sous tous les angles et vous deviendrez plus ouvert ». Rien de plus innocent comme publicité, sauf que cette citation est du Dalaï Lama que Pékin qualifie de « dangereux séparatiste » et de « loup en robe de moine ».
Quelques heures ont alors suffit pour déclencher une vague d’indignation sur les réseaux sociaux: « J’ai voulu acheter une Mercedes, mais j’abandonne », peste un internaute. D’autres appellent à un boycott de la célèbre marque allemande qui a vendu, l’an passé, 600 000 voitures en Chine, son premier marché dans le monde.
Alerté, Mercedes-Benz a donc supprimé la publicité incriminée. Dans un message, posté sur Weibo le twitter chinois, l’entreprise se dit « profondément désolé » et promet d’approfondir sa connaissance de la culture chinoise
« Mercedes-Benz, vous êtes un ennemi du peuple » martèle toutefois le Quotidien du Peuple. Mais le ministère des Affaires étrangères souhaite visiblement clore l’incident. Son porte-parole vient de déclarer : « savoir corriger ses fautes est la première des qualités humaines ».