La Maison de la presse, une association des organes de presse du Niger, s’est inquiétée jeudi de la fermeture de plusieurs radios-télévisions pour des raisons de « non-paiement d’impôts ».
Des patrons des médias privés avaient alors annoncé avoir reçu un courrier des servicesimpôts « en vue de vérifier tous les impôts et taxes » pour les « exercices clos en 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018 » ainsi que « les déclarations souscrites en 2018 ».
« Depuis quelques temps, nous assistons à une série de fermeture des organes de presse privés. Cette opération inquiétante met à mal la liberté de la presse au Niger », indique cette association dans un communiqué.
« En début d’année », les services des Impôts avaient adressé des correspondances aux responsables des médias privés, en vue d’une « opération de contrôle fiscal ». « Dans cette opération, plusieurs médias ont été imposés à des dizaines de millions de francs CFA » (soit plusieurs dizaines de milliers d’euros), explique le communiqué.
La Maison de la presse relève « la fragilité » des entreprises de presse, alors que le fonds annuel de soutien à la presse de 250 millions FCFA (380.000 euros) n’a plus été versé « depuis 2015 ».
Début février, plusieurs chaînes de radio et télévision et des journaux privés du Niger avaient observé « une journée de protestation » contre une opération de contrôle fiscal qui, selon eux, vise à les « étouffer ».
Le Niger compte une dizaine de télévisions privées, une vingtaine de radios privées ainsi qu’une cinquantaine de journaux.
Source : Koaci