L’attaque d’une base militaire, mercredi, par des jihadistes de BokoHaram a coûté la vie à au moins sept soldats nigérians.
Au moins sept soldats nigérians ont été tués dans l’attaque d’une base militaire par des jihadistes de BokoHaram, près de la frontière avec le Niger, a annoncé mercredi l’armée. Le groupe jihadiste et l’armée se sont affrontés lundi à Metele, un village de l’État de Borno (nord-est), a annoncé l’armée dans un communiqué diffusé sur Twitter. Sept soldats sont morts et 16 ont été blessés, selon l’armée.
Mais des militaires et miliciens faisaient état d’un bilan plus lourd. « Nous avons perdu 18 hommes dans les combats qui ont duré sept heures », a déclaré à l’AFP un officier militaire depuis Maiduguri, la capitale de Borno. « Nos hommes se sont battus et ont porté des coups sévères aux terroristes mais ils ont été submergés par l’ennemi qui a envahi la base », a précisé sous couvert d’anonymat l’officier, interdit d’évoquer l’incident.
Depuis le début de l’insurrection en 2009, 27 000 personnes tuées
Une milice civile locale qui aide l’armée à lutter contre les jihadistes a déclaré mardi que 18 corps avaient été transportés dans la ville de garnison de Monguno, à 120 kilomètres de la base prise pour cible. BokoHaram a subi de « lourdes » pertes mais a réussi à envahir la base et prendre des armes, a indiqué un milicien, ajoutant que les jihadistes ont détruit « celles qu’ils n’ont pu emporter. »
BokoHaram, également appelé État islamique en Afrique de l’Ouest, faction soutenue par l’organisation État islamique, est actif dans la zone du lac Tchad, où il a multiplié depuis quelques mois les attaques de bases militaires.
Plus de 27 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’insurrection jihadiste en 2009, qui a provoqué une crise humanitaire avec 1,8 million de déplacés.
Ouest-France avec AFP