La CEDEAO, ce machin mis en place par les chefs d’Etat de l’Afrique du l’Ouest est devenu l’épouvantail pour les hommes en Kaki. Ces bidasses qui pour un oui ou pour un non renversent les régimes démocratiquement élus.
Autre fois les coups d’Etat se faisaient à l’interne sous le regard passif des voisins. Mais un état ne peut pas fonctionner qu’à l’intérieur. Quel que soit le pouvoir, les relations avec l’extérieur sont inévitables et indispensables.
Ceux qui se croyaient les nouveaux maitres de Bamako viennent d’en faire l’amère expérience.
Hier ils se croyaient des héros venus à la demande des populations pour renverser l’ordre établi. Ces ‘‘indignés’’ de Bamako croyaient que les hommes en kaki avaient pris le pouvoir pour le leur remettre. Et depuis la suspicion générale s’est installé aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali.
Résultat des courses : La rancune entretenue et nourrie entre IBK et les indignés de Bamako, sera remplacée par une autre rancune naissante entre les hommes en kaki et la rue de Bamako. Une rancune qui ira se traduire dans les urnes comme l’exigent les chefs d’Etat de la sous-région. Un mali en pleine guerre contre les terroristes et les djihadistes pourra-t-il seul faire face à tous ses défis existentialistes.
Beaucoup d’observateurs en doutent. Or le Mali ne doit pas sombrer, après surtout la descente aux enfers de la Lybie de Kaddaffi. Car si le Mali tombe, les djihadistes et consorts seront pratiquement au bord de l’océan Atlanlique, et autour des immenses richesses de l’Afrique sud saharienne.
Ce scénario catastrophique est un cauchemar aussi bien pour les chefs d’Etats de la CEDEAO, que pour les grandes puissances occidentales.
Donc il faut tout faire pour le retour de la stabilité dans le grand Mali. Certes le Mali appartient aux maliens, mais l’incendie du Mali possède un potentiel de propagation dangereuse sur ses voisins. Dès lors les maliens doivent accepter d’écouter les préoccupations légitimes de leurs frères et sœurs des autres pays de la sous régions.
En un mot comme en cent, la CEDEAO fait bien de mettre le Mali sous surveillance stricte. Car il s’agit de sauver et le peuple malien, et les peuples de la sous-région.
Editorial par Fatim Djamilah