Tous les prénoms ne sont pas autorisés en Islam. Certains sont interdits, et certains sont déconseillés.
La liste ne fait pas l’unanimité auprès des savants mais certains savants interdisent ou déconseillent notamment les prénoms suivants:
– Ceux qui comportent une caractéristique au fait d’associer à Allah (soubhanou wa ta’ala), comme nommer quelqu’un «‘Abd » d’autre qu’Allah (« serviteur » ou « esclave » ou « adorateur ») ; par exemple : ‘Abd Al-‘Ouzzâ (serviteur d’Al-‘Ouzzâ), ‘Abd Al-Ka‘ba (adorateur de La Ka‘ba), ‘Abd Houbal (serviteur de Houbal), ‘Abd Ar-Raşoûl (serviteur du Messager), ‘Abd Az-Zouhayr (serviteur d’Az-Zouhayr).
– Ce qui est propre à Allah et qui ne convient qu’à Lui, comme : Ar-Rahmâne, Al-Qouddoûs, Al-Mouhaymin, Al-Khâliq. On peut y assimiler : Malik Al-Amlâk (le roi des rois) et Qâdî Al-Qoudât (le juge des juges).
– Les noms des démons, comme : ’Iblîs, Chaytân, Al-A‘war, Al-Walhân, Khinzab.
– Les noms des pharaons et des tyrans, comme : Fir‘awn, Hâmân, Qâroûn.
– Les noms qui sont propres au Coran, comme : Fourqâne.
– Les noms qui sont propres aux mécréants, comme : Georges, Paul, Patrice, Yoûghourta, Maşinişa.
– Les noms qui comportent un éloge (liste qui ne fait l’unanimité), comme : Barra (pieuse), Îmân (foi), Islâm, Abrâr (pieux), Taqwâ (crainte d’Allah ou piété) ; de même que les surnoms comme : Mouhyî Ad-Dîn (« le revivificateur de la religion »), ‘Imâd Ad-Dîn, Roukn Ad-Dîn (le pilier de la religion), car, cela comporte éloge et mensonge. En font partie, également, les nouveaux surnoms qui désignent un signe miraculeux, comme : Houdjdjat Allah (argument d’Allah), Âyat Allah (signe d’Allah), Bourhân Ad-Dîn (la preuve de la religion), Houdjdjat Al-Islâm (l’argument de l’Islam). Car les Messagers sont le seul argument d’Allah pour Ses créatures. En fait partie, également, le fait de s’appeler : Sayyid An-Nâs (le seigneur des gens), Sayyid Al-‘Arab (le seigneur des Arabes), Sayyid Al-‘Oulamâ’ (le seigneur des savants), Sayyid Al-Qoudât (le seigneur des juges).
– Les noms comportant un blâme, ou un mauvais qualificatif , comme : Hazn (difficile), Chihâb (météore), Dhâlim (oppresseur), Nâhid(4) (femme aux seins volumineux), Ghâda (femme belle et gracieuse), Kâhin (devin) et Kâhina, Djahannam (géhenne), Sa‘îr (fournaise), Saqar, Houtama, ‘Âsiya (désobéissante), Al-A‘war (le borgne), Al-Abras (le lépreux), Al-Adjrab (le galeux), Al-A‘mache (qui a les yeux chassieux), etc.
– Les noms dont la négation signifie pessimisme, comme : Nadjîh (qui a du succès), Baraka (bénédiction), Aflah (plus réussi), Yaşâr (facilité, aisance), Rabâh (gain).
– Il est détesté de porter les noms des anges, comme : Djibrîl, Mîkâ’îl, Isrâfîl, car ce sont des noms qui sont spécifiques à eux. Cela devient interdit quand on donne aux filles les noms des anges, comme : Malâk (ange), Malaka (“ange” au féminin), car cela ressemble à la pratique des polythéistes qui faisaient des anges les filles d’Allah (soubhanou wa ta’ala).