Rahim Al-Hussaini, fils aîné du prince Karim et de l’ancien mannequin britannique Sara Croker-Poole, est devenu le cinquième Aga Khan, le chef spirituel de 12 à 15 millions d’Ismaéliens vivant dans plus de 25 pays. Il hérite également du vaste empire familial, évalué à plus de 13 milliards d’euros.
Le Prince Rahim Al-Hussaini a été nommé Aga Khan V et 50ème imam des 12 à 15 millions d’Ismaéliens vivant dans plus de 25 pays, selon la fondation familiale. Il succède à son père, le prince Karim Aga Khan IV, décédé le 4 février à Lisbonne. Avec ce titre, il hérite également du réseau de fondations et d’ONG de la famille, de l’obligation pour les Ismaéliens de lui verser une dîme sur une partie de leurs revenus et d’une grande partie de l’immense fortune de son père, estimée à plus de 13 milliards d’euros. C’est en tant que fils aîné de son père et de l’ancien mannequin britannique Sara Croker-Poole que Rahim Al-Hussaini hérite de ce titre.
Sa nomination s’inscrit également dans la continuité du souhait de son père de poursuivre le travail philanthropique du réseau Aga Kahn Development Network (AKDN), le réseau d’institutions qui contribue au développement des pays défavorisés d’Afrique et d’Asie depuis 1967. Rahim a une connaissance directe de ce travail. Comme sa sœur aînée Zahra (le titre d’Aga Khan et l’imamat ne peuvent être hérités que par des hommes), Rahim vit en Suisse et travaille depuis des décennies au sein de la fondation de son père, devenue la sienne, sur des questions principalement liées à l’environnement et au changement climatique. Son frère Hussain et son demi-frère Aly ont choisi des carrières dans l’audiovisuel : photographe de nature et directeur de la photographie, respectivement.
ahim a quant à lui étudié la littérature à l’université Brown aux États-Unis. Il a complété sa formation par un programme ADE à Barcelone, à l’IESE, l’école de commerce de l’université de Navarre. C’était en 2006, et depuis, il a occupé des postes à responsabilité au sein d’AKDN. Toujours avec son propre agenda, et sans être éclipsé par son père, il a montré ces dernières années qu’il était aussi doué que l’ancien Aga Khan pour les relations publiques. Outre la création d’un campus d’études islamiques dans son alma mater il y a 15 ans, il a contribué à la création du projet le plus ambitieux du prince William : le Earthshot Prize dont le Britannique est si fier.
Mannequin
Sur le plan personnel, l’Aga Khan V a toujours été une personne discrète. En 2013, il s’est fiancé à Kendra Spears, un mannequin au succès fulgurant que beaucoup ont qualifié de nouvelle Cindy Crawford. Spears avait pour particularités un grain de beauté semblable à celui de Crawford sur sa lèvre et, surtout, une taille imposante de 182 centimètres. Au cours des cinq années qui ont précédé sa rencontre avec le prince Rahim, on l’a fréquemment vue défiler pour Prada, Chanel et Valentino. Mais lorsque son amie Naomi Campbell lui présente le prince Rahim, sa vie change. L’histoire d’amour a été si fulgurante que Spears abandonne presque tous ses projets de mode du jour au lendemain, ils se sont fiancés quelques mois après leur rencontre et se sont mariés en août 2013, au château suisse de Bellerive. Spears s’est convertie à l’islam et a été rebaptisée princesse Salwa Aga Khan à l’issue d’une cérémonie intime à laquelle ont assisté des « amis de la famille », selon la déclaration de l’AKDN à l’époque.
Le couple a eu deux fils : les princes Irfan et Sinan, nés en 2015 et 2017, qui sont déjà candidats pour devenir un jour Aga Khan VI. Le top model a ensuite mené une vie de princesse, rencontrant même la reine Elizabeth. Mais le couple a décidé de divorcer en 2022 en toute discrétion, sans annonce ni publicité. C’est presque un rite de passage dans la famille : son père et ses sœurs savaient déjà ce que c’était que d’épouser des mannequins (et son grand-père avec Rita Hayworth, remarié) et de divorcer. Reste à savoir si le nouvel Aga Kahn héritera du style de vie faste de son père, ce que ni sa biographie ni son âge (53 ans) ne semblent indiquer.
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