« Ce n’est qu’en promouvant une culture de la paix dans ce monde d’interdépendances qu’il sera possible de créer une harmonie entre les pays et sociétés. » Cette déclaration est signée Aung An Suu Kyi. La Conseillère spéciale de l’Etat et porte-parole de la Présidence de la République de l’Union de Birmanie, qui vient de se voir retirer son Prix de la liberté et sa citoyenneté d’honneur par la mairie de Paris pour son inaction dans le massacre de Rohingyas était l’invitée d’une réunion internationale à Katmandou, au Népal. Organisée par l’Église de l’Unification, cette rencontre a été l’occasion pour le Prix Nobel de faire un discours sur la paix sans prononcer une seule fois le nom des Rohingyas.
Alors qu’Aung San Suu Kyi avait promis qu’elle favoriserait le retour des Rohingyas en Birmanie, rien n’a jusque là été fait et le gouvernement a entamé une véritable opération de propagande. Malgré tout, les Rohingyas n’ont pas les mêmes droits que les autres citoyens Birmans et Aung San Suu Kyi a toujours nié le massacre de ces populations exilées depuis au Bangladesh. Amnesty international a déchu le prix Nobel de la Paix du prix d’ambassadrice de conscience attribué en 2009 et plusieurs villes ont également décidé de supprimer les titres honorifiques qu’ils avaient donné à celle qui symbolisait autrefois la lutte contre la dictature birmane. Mais au Népal, Aung San Suu Kyi a tenté de faire bonne figure.
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