Tabaski ou Aîd El Kabir : Sens et Significations,Conditions d’éligibilité des bêtes

L’Aïd el-Kebir ou Aīd al-Kabīr (en arabe العيد الكبير, signifiant littéralement « la grande fête »), est l’une des fêtes les plus importantes de l’islam. L’appellation islamique provenant des hadiths est « fête du sacrifice » ou Aïd al-Adha (en arabe : عيد الأضحى), cet aïd marque chaque année la fin du hajj. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le Mont Arafat.

L’Aïd el-Kebir est nommé la Tabaski en Afrique de l’Ouest francopohone (Sénégal, Guinée, Mali, Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Togo, Niger, Nigéria, Cameroun). Chez les Berbères, en Afrique du Nord, il est appelé Tafaska. En Turquie, il est appelé Kurban Bayramı1 et dans les Balkans, Kurban Bajram.

Autrefois les Morisques réfugiés en Afrique du Nord appelaient cette fête Karnéré, le terme disparaît peu à peu au profit de la dénomination arabe majoritairement en vigueur au Maghreb, il est parfois noté sous la graphie européanisée de Carnere par de nombreux voyageurs étrangers.

RAPPEL RELATIF À LA TABASKI

Il s’agit d’une sounna bou niou feddeli (tradition prophétique renforcée). Certains courants de pensée soutiennent que c’est une prescription obligatoire dont le non respect, pour qui le peut, équivaut à faire un péché.

En tout état de cause, tout musulman qui n’a pas les moyens d’effectuer une telle dépense en est dispensé.
Hadiths : le Prophète, paix et salut sur lui, a dit :

« Tout musulman qui dépense avec joie son argent pour s’acquitter de cette tradition et qui, ce faisant, achète un mouton digne de ce nom, sans aucun défaut, en ayant en vue la seule face de Dieu loin de toute ostentation , Dieu en fera le jour du jugement dernier un long mur entre cet homme et l’enfer et incha Allah il n’y entrera point ».