C’est un paradoxe saisissant que met en lumière la récente étude menée par le Boston Consulting Group (BCG), un cabinet international de conseil en gestion d’entreprise : l’Algérie serait perçue comme un véritable pays de cocagne à l’extérieur de ses frontières, par un nombre croissant de cadres internationaux, tandis que 84% d’Algériens souhaiteraient aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte.
Réalisée auprès d’un panel représentatif de 366 000 personnes (71% d’hommes, 27% de femmes), disséminées dans 196 pays, et en collaboration étroite avec le réseau mondial The Network, qui regroupe plusieurs sites de recrutement dont Emploitic, le site « leader de l’emploi en ligne en Algérie », cette enquête observe la hausse sensible de l’attractivité de l’Algérie auprès des talents venus d’ailleurs.
A la lumière de ses résultats, le nouvel eldorado algérien, « très convoité par des cadres internationaux issus des quatre coins du monde », passe de la 114e place en 2014 à la 83e place en 2018, soit un bond notable en matière d’attractivité économique territoriale.
Alors que l’on apprend que les Tunisiens seraient les premiers à tenter l’aventure entrepreneuriale chez leurs proches voisins, suivis de près par les Béninois, les Français, les Saoudiens et les Norvégiens, on découvre qu’une majorité d’Algériens, loin de partager cet engouement sans frontières, est prête à se forger un avenir meilleur sous d’autres cieux plus radieux, ou du moins considérés comme tels.
Selon cette étude américaine, parmi les destinations qui font rêver les Algériens, le Canada, la France, l’Allemagne, mais aussi les Emirats arabes unis, le Royaume-Uni et la Belgique semblent être de parfaits édens pour « acquérir de l’expérience ou l’élargir », profiter de « meilleures opportunités de carrière » et bénéficier du « meilleur niveau de vie ».
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