La zakat est le troisième pilier parmi les cinq piliers de l’Islam. C’est une adoration financière que Dieu a prescrit aux plus aisés parmi les musulmans. Ils doivent la donner aux besogneux faisant partie des catégories citées dans le Coran comme méritant de recevoir l’argent de la zakat. Dieu dit dans la sourate 9 verset 60 : « Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de recueillir ces dons et de les répartir, à ceux dont les cœurs à fédérer, aux rachats des captifs, aux endettés insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause de Dieu et aux voyageurs démunis. C’est là un arrêt de Dieu, et Dieu est Omniscient et Sage. » IMPACT POSITIF SUR LA SOCIÉTÉ Cette adoration financière imposée par Dieu aux musulmans les plus aisés contribue à la prospérité économique. Les biens concernés par le versement obligatoire de la zakat, doivent remplir certaines conditions : 1. La valeur des biens possédés doit dépasser une certaine somme qu’on nomme « Nissab » ; 2. Ces biens doivent être de nature à fructifier et non figés comme la maison ou la voiture, c’est-à-dire que ces biens peuvent rapporter des bénéfices au proprié- taire ; 3. Ces deux premières conditions doivent rester vraies durant l’année lunaire en cours. En outre, la zakat pousse les riches musulmans à faire fructifier leurs biens en permanence de peur que ces derniers soient diminués par la zakat ce qui fait prospé- rer l’économie.
« Prélève une aumône sur leurs biens pour les purifier et les élever spirituellement. Prie pour eux, afin qu’ils retrouvent la quiétude. »
Nous comprenons bien cette finalité à travers la recommandation prophétique aux tuteurs des orphelins riches et n’ayant pas atteint l’âge de la majorité « Faîtes du commerce avec les biens des orphelins pour les fructifier et pour qu’ils ne soient pas diminués par la zakat». IMPACT SPIRITUEL SUR L’INDIVIDU La Zakat, souvent perçue comme un simple acte de partage entre les riches et leurs frères pauvres, est aussi un outil très puissant de purification du cœur de l’égoïsme. Le Coran annonce cette bonne nouvelle dans la sourate 9 verset 104 « Prélève une aumône sur leurs biens pour les purifier et les élever spirituellement. Prie pour eux, afin qu’ils retrouvent la quiétude. » A travers cet acte obligatoire, Dieu nous apprend à soigner la maladie de l’extrême avarice qui est décrite dans un hadith dans le recueil d’Abu Daoud comme l’un des deux pires vices chez un être humain. Selon Abu Horaira, que Dieu l’agréé, il dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu dire : Le pire mal qui peut toucher un Homme est une avarice extrême qui ne le laisse rien dépenser et une lâcheté extrême paralysante ». Un fidèle s’acquittant de la zakat montre ainsi qu’il travaille son cœur pour le purifier de ce vice et l’immuniser contre la tentation de cette vie ici-bas. Il a la certitude que c’est Dieu qui lui a permis de posséder ces biens et qu’un jour il retournera à Lui et qu’Il lui demandera des comptes.
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournerons. La zakat comme la prière et l’invocation du Nom de Dieu, permet au fidèle musulman de cheminer en se dé- barrassant des vices de l’égo, ce qui le mène vers son salut ici-bas et dans la vie dernière. Dans la vie ici-bas, celui qui s’acquitte de la zakat, retrouve une quiétude et une sérénité quant à ses biens. On rapporte que lorsque le Messager de Dieu -Paix et bénédiction sur lui- a reçu l’ordre de prier pour ceux qui s’acquittent de la zakat, il a demandé à Dieu de protéger leurs biens de la perte, de les bénir et de les accroître. Ceci est confirmé par le verset 14 de la sourate 87 « Bienheureux l’Homme qui donne la Zakat, qui invoque le nom de Son Seigneur et accomplit la prière. » Dans la vie dernière, il retrouvera tout ce qu’il a dé- pensé pour Dieu, en l’occurrence la zakat versée, chez son Seigneur amplifiée et agrandie. C’est le sens du hadith où le Messager de Dieu dit qu’au jour dernier, Dieu rendra le petit don plus grand que le mont d’Uhud : « Dieu, que Sa grandeur soit exaltée, reçoit les aumônes de Sa droite, les fait croître comme vous faites croître un poulain qui devient un beau cheval. La bouchée [donnée comme aumône] devient ainsi aussi grande que le mont Uhud. » ( Tirmidhi)