»Il ne t’est plus permis désormais de prendre d’autres femmes ou de changer d’épouse, en dehors de tes esclaves, même si tu étais attiré par la beauté d’autres femmes… » Coran 33 verset 52.
La réponse à une invitation à l’islam. Le Prophète (saw) avait envoyé des messages d’invitation à l’Islam à des souverains. Parmi ceux-ci figurait celui de l’Egypte. Ce dernier déclina l’invitation mais envoya des présents au Prophète (saw) dont deux esclaves : Marya et sa soeur Sirin, filles de Siméon le Copte. Elles étaient des chrétiennes. Comme le dit le verset 52 de la sourate 33, le Prophète (saw) n’avait plus l’autorisation de prendre d’autres épouses comme il en avait eu droit à travers le verset 50 de la même sourate. Mais il avait la permission selon toujours le Coran d’avoir des esclaves concubines, comme cela est d’ailleurs permis à tout musulman.
Il garda donc Marya qui devint musulmane et sa soeur Sirin revint à un autre compagnon. La vie de Marya auprès du Prophète. Il convient de mentionner Marya en parlant des Mères des Croyants bien qu’elle ait un statut particulier. Le Prophète (saw) l’installa dans une maison en dehors des appartements de ses autres épouses, dans un autre quartier où il lui rendait régulièrement visite. Il veillait à sa subsistance, la traitait avec respect et beaucoup d’attention. Cela montre l’exemple de traiter les esclaves, les serviteurs et les domestiques. L’heureuse nouvelle. Marya eut le privilège et l’immense bonheur de porter une grossesse du Prophète (saw).
Le Messager d’Allah en était également très heureux et honoré. À la naissance de l’enfant, en l’an 8 de l’hégire, il fut prénommé Ibrahim, nom du père du monothéisme pur, le patriarche des juifs, chrétiens et musulmans. Le bonheur du Prophète (saw) était immense, il se rendait très souvent chez Marya pour passer du temps avec l’enfant dont il ne cessait s’émerveiller. Marya en était très heureuse . Elle vivait discrètement, avec pour ambition réelle, satisfaire Allah et Son Messager. Le Prophète l’avait affranchit à la naissance de leur enfant. L’immense tristesse. En l’an 10 de l’Hégire, il plut à Allah de rappeler à lui Ibrahim. À 18 mois il tomba malade et décéda, laissant ses parents dans une immense tristesse tout comme il avait fait leur bonheur toute sa vie.
Le Prophète prit l’enfant dans ses bras bénis et ne put s’empêcher de pleurer. À l’étonnement des compagnons de voir le Messager d’Allah pleurer, il leur dit : »L’œil pleure, le cœur s’attriste mais la langue ne prononce rien de ce qu’Allah désapprouve. » Il consola Marya et sa Sirin qui ne pouvaient contenir leurs larmes. »Ibrahim est mon fils, il est décédé à l’âge de l’allaitement, il sera allaité au Paradis. » Toute l’assistance était peinée de cette mort. Le Prophète (saw) et ses compagnons prièrent sur l’enfant qui fut ensuite inhumé au cimetière Al Baq’i. Avant de le mettre en terre, le Prophète (saw) dit à son enfant(en réponse à l’interrogatoire de la tombe) : »Ô Ibrahim dit : Allah est mon Seigneur, le Messager d’Allah est mon père, l’Islam est ma religion » Une éclipse survint lors du décès de l’enfant, emmenant certains à croire que cela était dû au décès du fils du Messager (saw), le Prophète leur répondit que l’éclipse n’est qu’un phénomène naturel qui n’a rien avoir avec la naissance ni le décès de quiconque. Une autre immense perte pour Marya Le Prophète (saw) continuait à montrer son attachement à Marya, lui accordant le confort nécessaire pour la consoler de la perte de son enfant qu’elle pleurait encore.
Mais hélas, un autre coup plus dur vint l’abattre. En moins d’une année le Prophète (saw) suivit leur enfant, laissant Marya dans une profonde tristesse. Les qualités de Marya Elle était pieuse, discrète, soucieuse de la satisfaction d’Allah et du Prophète (saw). À travers les épreuves qu’elle a connues, on peut voir combien elle était endurante. Son décès. Marya bénéficia de l’estime des compagnons du Prophète (saw), et de l’attention des Khalifs après lui. Abou Bakr lui alloua une rente pour subvenir à ses besoins et lui rendait visite régulièrement pour s’enquérir de ses nouvelles. Oumar en fit autant jusqu’à la mort de Marya. Elle a rejoint ses chers prédécesseurs, à l’âge de 30 ans. Ali( ra) dirigea sa prière mortuaire et elle fut inhumée au cimetière Al Baqi. Allah agrée Marya, la Mère d’Ibrahim
! Koriyan Camara