La finale de la compétition UFC (Ultimate Fighting Championship) qui s’est déroulée le 6 octobre 2018 à Las Vegas a légèrement dégénéré.
Le combat très attendu opposant les deux champions de MMA, l’Irlandais Conor McGregor et le Russe Khabib Nurmagomedov, s’est achevé dans la confusion totale.
A la fin du combat, remporté par le Russe de confession musulmane, celui-ci s’est jeté hors du ring pour demander des comptes aux membres du staff de son adversaire.
« Il a insulté ma famille, ma religion, mon pays… », a confié le Russe, regrettant rapidement son geste.
« Je suis désolé, je suis conscient que je n’ai pas montré mon meilleur visage. Mais il a insulté ma famille, ma religion, mon pays…”. Je sais que mon père va me passer un savon quand je vais rentrer. Ce n’est pas comme ça que j’ai été éduqué », admet le fils du champion de lutte et de judo Abdulmanap Nurmagomedov.
Pourtant, le champion des légers qui vient de remporter sa 27e victoire est habitué aux provocations de la superstar des arts martiaux mixtes, Conor McGregor.
Le 7 avril dernier à Brooklyn, celui que l’on surnomme « The Notorius » avait déboulé en compagnie de ses acolytes, à une conférence de presse où était convié Khabib Nurmagomedov. Après avoir copieusement insulté le Russe, il a jeté une barrière contre la vitre de son bus avant de menacer de le tuer. Un dérapage qui lui a valu cinq jours de travaux d’intérêt général.
Khabib, musulman pratiquant a su garder son sang-froid, déclarant que leurs différends se régleraient sur le ring.
Lors de la pesée officielle en marge de l’UFC 229, l’Irlandais est arrivé confiant, n’hésitant pas se prêter au jeu de la provocation, en insultant son adversaire et à déclencher une mêlée au moment du face-à-face.
Khabib a pour sa part pointé le doigt vers le haut, pour dire que Seul Allah compte. A la fin de la pesée, il a abondement remercié Allah pour lui avoir permis d’arriver là ou il en est. Il a prononcé à plusieurs reprises « El hamdoulilah ».
Peu connu du grand public malgré ses nombreuses victoires, le jeune Russe de 30 ans
qui est né au Daguestan, une république du Sud-Ouest de la Russie, est un Musulman pratiquant.
Relativement discret, son parcours est pourtant atypique. Surnommé « l’Aigle » de Makhatchkhala, il a été élevé à la dure par un père coach d’arts martiaux. A neuf ans, il remporte sa première victoire face à un ours.
A l’instar de Muhammad Ali dans le monde de la boxe, Nurmagomedov est fier de sa religion. Il n’hésite jamais à afficher fièrement ses croyances. « Quand Allah est avec vous, personne ne peut vous battre, personne, vous devez y croire », écrivait-il fin 2017 sur son compte Twitter.