Les pays membres de l’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR) étaient en réflexion ce samedi 10 novembre 2018 à Abidjan. L’objectif fut de réaffirmer leur volonté de lutter contre l’explosion spectaculaire des droits de retransmissions des événements sportifs sur le continent.
Dans la déclaration d’Abidjan lu par Amadou Bakayoko, Directeur Général de la RTI, l’UAR a réaffirmé « son total attachement à la Motion des Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union Africaine telle qu’adoptée le 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, à travers laquelle les Chefs d’Etat et de Gouvernements ont tenu à dénoncer et à condamner, avec fermeté et vigueur, l’injustice faite à la jeunesse africaine, celle-ci étant privée de suivre les grandes manifestations sportives continentales et mondiales ».
En effet, à la veille de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 de football, le groupe français Lagardère détenant les droits de la compétition de la CAF, avait augmenté les droits de diffusion de l’événement de 450 à 900 millions de Frs Cfa. Ce qui avait suscité une grande indignation. Surtout que certains pays africains, malgré les efforts de l’UAR, avaient décidé de ne pas diffuser l’événement vu le coup exorbitant.
Pour éviter une nouvelle inflation des droits de retransmission des événements sportifs, l’UAR dans sa déclaration du 10 novembre 2018 a indiqué que « seule une loi relative aux conditions de retransmission des événements sportifs est à même de mettre fin à une telle injustice ». Son adoption « permettra d’éviter au continent la reproduction des griefs occasionnés par l’expérience de la CAN Gabon 2017 ». Une recommandation que l’union portera auprès du Parlement Panafricain pour l’adoption d’une résolution pérenne dans le cadre de la diffusion d’événements sportifs sur le continent.
Patrick GUITEY