Les réseaux sociaux se sont transformés au fil du temps en une arme redoutable.
« Voix du peuple » pour certains, ils peuvent cependant être le réservoir de tension et de haine. Mensonges, désinformation et rumeurs sont le lot quotidien de ce monstre à l’appétit d’ogre et dont les tentacules atteignent les confins du monde.
Dans certains cas, ils peuvent même avoir un rôle actif dans les conflits qui gangrènent le monde.
Ainsi Bloomberg révèle que Facebook reconnaît avoir été un vecteur de haine contre les Rohingyas.
« Son réseau a été utilisé pour attiser la violence en Birmanie, car il a permis à des groupes organisés de mettre en œuvre des attentats sectaires contre les Rohingyas, minorité musulmane du pays » affirme Bloomberg.
Le réseau social confirme dans un communiqué diffusé le 5 novembre, « avant cette année, nous n’avons pas fait assez pour empêcher que notre plateforme ne serve à envenimer les divisions et à provoquer des violences physiques. Nous admettons que nous pouvons et devons faire plus ».
Un mea culpa tardif, mais la plateforme sociale assume tout de même sa part de responsabilité. Facebook publie ensuite les résultats d’une enquête qu’il a lui-même commandée après plusieurs accusations formulées par des militants et par les Nations unies.
Pour rappel, la minorité du Myanmar est l’une des communautés les plus persécutées au monde. Près d’un million de Rohingyas ont fui vers le Bangladesh pour échapper au massacre perpétrés par la junte militaire birmane.
Dans un autre rapport, réalisé par l’ONG indépendante Business for Social Responsibility (BSR), cette dernière adresse des recommandations et met en garde contre les contenus violents des plateformes sociales en prévision des législatives birmanes de 2020.
Ces élections « vont sûrement cristalliser les discours haineux, les actes de harcèlement, la désinformation, l’incitation à la violence, entre autres actions visant à saper le processus politique », averti l’ONG indépendante Business for Social.
AJIB.FR
