demeure une préoccupation pour l’homme. Surtout, lorsqu’il prend plus de place dans la so- ciété en termes d’acquisition de pouvoirs politique, social et fi- nancier. Le psychologue Maslow à travers sa pyramide des valeurs démontre bien que l’homme as- pire à d’autant plus de reconnais- sance qu’il connait d’ascension sociale.
chande aux yeux de l’opinion. Malheureusement, aucun milieu n’y échappe. Du profane au sacré.
Ce qui, au bout du compte lui permettait d’accéder à un rang de respectabilité que la société, à l’unanimité, lui conférait. Au- jourd’hui, c’est plutôt le règne de l’immédiateté, de la vitesse, du superficiel. C’est pourquoi, la forme physique, le vêtement, les accessoires de beauté qu’on ar- bore, le type de moyen de dépla- cement qu’on emprunte, là où on loge sont des moyens de posi- tionnement aux yeux de la so- ciété. Quel que soit le prix à payer pour en acquérir. Pourtant, l’image qui devrait nous préoccuper le plus, est celle qu’Allah Notre Créateur, le Maî- tre du Jour dernier, a de nous. Car, comme Allah le dit si claire- ment dans le saint Qur’ane à la sourate 41 Fouçilat (les versets détaillés) du verset 19 à 22 : « Et le jour où les ennemis d’Allah se- ront rassemblés en masse vers le Feu… Puis on les poussera dans sa direction. Alors, quand ils y seront, leur ouïe, leurs yeux et leurs peaux témoigneront contre eux de ce qu’ils œuvraient. Ils di- ront à leurs peaux : « Pourquoi
avez-vous témoigné contre nous ? » Elles diront : « C’est Allah qui nous a fait parler, Lui qui fait parler toute chose. C’est Lui qui vous a créés une première fois et c’est vers Lui que vous serez re- tournés. Vous, ne pouvez-vous vous cacher au point que ni votre ouïe, ni vos yeux et ni vos peaux puissent témoigner contre vous. Mais vous pensiez qu’Allah ne savait pas beaucoup de ce que vous faisiez. Et c’est cette pensée que vous avez eue de votre Sei- gneur, qui vous a ruinés, de sorte que vous êtes devenus du nom- bre des perdants. »
L’image de soi est une forme de communication. Par conséquent, tout en soi est une expression de soi-même. Par exemple, dans de nombreux royaumes en Afrique, le roi ne parle pas directement au peuple. Il le fait par le truche- ment d’un porte-parole afin de se réserver une marge de manœuvre de rectification si le besoin se fait sentir, mais aussi de conserver la solennité voire la sacralité de son rang.
En réalité, les cas les plus illus- tratifs s’observent dans les do- maines de la chirurgie plastique, l’industrie de la crème et la mode vestimentaire. À ce sujet, on peut citer l’exemple de la dépigmen- tation qui s’est aujourd’hui géné- ralisée en Afrique au point de devenir un problème médical in- quiétant malgré les mises en garde des dermatologues. Les énormes sommes qui sont dépen- sées par des personnes issues de milieux, aisé et moyen pour se refaire qui, le visage, qui les ma- melles, qui le postérieur.
Au total, comme on peut le com- prendre, il faut que nous ayons plus à l’esprit, de soigner l’image qu’Allah a de nous, que de nous préoccuper de celle que les hommes ont de nous. Car, le re- tour définitif est auprès de Lui. Qu’Allah nous accorde Sa crainte révérencielle. Amine.
De nos jours, avec la démocrati- sation, l’évolution technologique et le règne de la publicité qui soumet tout à la marchandisa- tion, l’image qu’on projette de soi, nous attribue une valeur mar-
En réalité, cette obsession de l’image de soi témoigne de la su- perficialité de notre mode de vie actuel, qui s’effondre à la moin- dre secousse. En contradiction, autrefois, l’image de soi se tra- duisait par sa conduite morale, les valeurs morales et intellec- tuelles auxquelles on tenait. Ces valeurs se découvraient sur le temps dans l’agir de l’individu.
NURUDINE OYEWOLE [email protected] Expert-consultant en communication
