Le Prophète (saw) décrit le généreux et l’avare comme deux hommes qui portent chacun une armature en fer. A chaque fois que le généreux décide d’accomplir une aumône, l’armature s’élargit et s’étend. L’homme ne trouve plus sa pression et agit librement. quant à l’avare, à chaque fois qu’il s’apprête à accomplir une aumône, les anneaux se resserrent et l’armature se bloque ne laissant aucune marge de mouvement. Dans cet article, nous voulons nous arrêter sur l’un des avantages du mois de Ramadan, à savoir le mérite des dons et de l’aumône sur la voie de Dieu. La générosité est une des qualités que le musulman doit acquérir si ce dernier ne la possède pas. en effet, elle représente une des nombreuses vertus de l’islam. Nous devons donc faire preuve de générosité entre nous tout au long de notre vie.
Quant aux aumônes et aux dons spécifiquement dépensés sur le sentier de Dieu, elles ont un effet spécial et formidable. Dieu dit dans le Coran : « Ceux qui dépensent leurs biens sur le chemin de Dieu sont à l’image d’un grain qui fit germer sept épis, dans chaque épis se trouvant cent grains. Dieu multiplie à qui Il veut. Dieu est plein de largesses et de savoir. » [S 2 V 261] L’imam Tabari a dit en commentant ce verset : « Ceux qui dépensent leurs biens et se dépensent eux-mêmes sur le chemin de Dieu sont à l’image d’une graine de blé ou d’orge. » Puis il rapporte que l’imam Dahhak a dit : « Dieu accorde à celui qui a dépensé sur le chemin de Dieu 700 fois le salaire de celui qui a accompli un autre acte de bien.
D’autres exégètes du Coran, poursuit-il, ont donné une autre interprétation de ce verset en précisant que Dieu multiplie le salaire de 700 fois à deux millions de fois. » Ensuite, je me suis précipité pour aller au pèlerinage afin de rencontrer Abou Hourayra. Quand je l’ai rencontré, je lui dit : « Ô Abou Hourayra, qu’estce que j’ai entendu des gens de Basora ! » Il dit : « C’est quoi ? » Je lui répondit : « Ils prétendent que tu as entendu le Prophète dire que Dieu multiplie la rétribution de la bonne action par un million de bonnes actions. » Alors il dit : « Othmane ! de quoi t’étonnes-tu alors que Dieu dit : « Qui donc avance à Dieu un prêt pur et bien consenti afin que Dieu le lui rende au centuple. » [S 2 V 245], et Il dit encore :
« Alors que les jouissances de la vie ici-bas ne sont que très peu de chose en regard de l’autre. » [S 2 V 38]. Je jure par celui qui détient mon âme, j’ai entendu le Prophète dire : « Certes, Dieu multiplie la bonne action deux millions de fois. » » Dans son commentaire du verset : « ceux-là verront leurs efforts loués. » [S 17 V 19], l’imam Qortobi a dit : « C’est à dire verront leurs efforts acceptés et non refusés. » Ce même verset a été interprété au sens où les bonnes œuvres seront multipliées par 10, 70 à 700 fois voire plus encore. On a posé la question suivante à Abou Hourayra : « Dieu, Exalté, multipliet-Il la rétribution de la bonne action par un million ? » Il répondit : « J’ai entendu le Prophète, paix et salut sur lui, dire :
« Certes, Dieu multiplie la bonne action par deux millions. » » Faire des dons et aumônes sur le chemin de Dieu sera récompensé par deux millions de fois leurs salaires, et ce le long de l’année. Pendant le mois de Ramadan, Dieu pourrait multiplier ces deux millions par 70 fois. Dieu dit : « Dieu multiplie à qui Il veut, Dieu est plein de Largesses et de Savoir. » [S 2 V 261] « Dieu ne lèse pas du poids d’un grain de poussière et quand c’est une bonne action, Il l’a multiplie et Il donne de Sa part un salaire énorme. » [S 4 V 40] Faire des dons sur le sentier de Dieu a plusieurs avantages bénéfiques ; citons entre autres, le soulagement de l’esprit. L’imam Ibn Al Qayyim a dit : « Le généreux est l’homme le plus soulagé des gens, celui qui a l’âme la plus apaisée et un cœur des plus heureux, tandis que l’avare est celui qui a la poitrine la plus serrée, la vie agacée et le plus de souci et de chagrin.
Le Prophète décrit le généreux et l’avare comme deux hommes qui portent chacun une armature en fer. A chaque fois que le généreux décide d’accomplir une aumône, l’armature s’élargit et s’étend. L’homme ne trouve plus sa pression et agit librement. Quant à l’avare, à chaque fois qu’il s’apprête à accomplir une aumône, les anneaux se resserrent et l’armature se bloque ne laissant aucune marge de mouvement. » Ainsi se présente l’image de l’épanouissement de la poitrine du croyant généreux et son soulagement d’une part, et celle du malheur et du resserrement du cœur de l’avare d’autre part. Ibn Al Qayyim de poursuivre : « Le modèle du Prophète (saw), incarne la bienfaisance et la charité. C’est pour cela que le Prophète était l’homme le plus heureux, celui dont le cœur était le plus joyeux et l’âme la plus soulagée. »