Aveugle de naissance, Ibn Um Maktûm était un proche parent de Khadîja, l’épouse du Prophète (Salla Allah alayhi wa salam). Il a été le premier Mecquois à embrasser l’Islam, son infirmité ne l’a pas empêché de fortifier sa foi et sa conviction.
Il était un homme admirable et si Allah lui a fait perdre la vue, Il lui a permis de voir la lumière de la vie et de la certitude, celle qui donne la capacité de percevoir ce que beaucoup de gens aux yeux grands ouverts ne peuvent voir.
Le Coran ne dit-il pas
« Ce ne sont pas les yeux qui deviennent aveugles ; ce sont les coeurs qui sont dans les poitrines ». (Sourate 22 – Verset 46)
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Dès qu’il connu la vérité de la révélation divine, Ibn Um Maktûm ne vivait que pour elle, il était toujours en quête de nouveaux versets à apprendre de la bouche du Messager d’Allah ne lui laissant aucun répit.
Un jour, alors que le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) était en train de prêcher à un groupe de notables qurayshites, Ibn Um Maktûm se présenta devant lui et se mit à lui dire :
« Ô Messager de Dieu, récite-moi ce que Dieu t’a appris ». Son intervention eût le don d’agacer l’Envoyé de Dieu qui détourna la tête avant de poursuivre la discussion avec les notables de Quaraysh.
Si Ibn Um Maktûm ne sut rien du comportement du Prophète (Salla Allah alayhi wa salam, Celui à qui rien n’échappe, Celui qui connaît tout ce qu’il y a dans les cieux et la terre, avait tout vu .
Quelques temps après, un versets mettant en cause l’attitude du Prophète fut révélé
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« Il s’est renfrogné et il s’est détourné parce que l’aveugle est venu à lui. Qui te dit : Peut-être cherche-t-il à se purifier ? Ou à se rappeler en sorte que le rappel lui profite ? Quant à celui qui se complaît dans sa suffisance (pour sa richesse), tu vas avec empressement à sa rencontre. Or, que t’importe qu’il ne se purifie pas. Et quant à celui qui vient à toi avec empressement tout en ayant la crainte, tu ne t’en soucies pas. N’agis plus ainsi. Vraiment, ceci est un rappel. Quiconque veut, donc, s’en rappelle. Consigné dans des feuilles honorées, élevées, purifiées, entre les mains d’ambassadeurs nobles, obéissants . (Sourate 80 – Versets 1 à 16)
Ce verset attrista le Prophète Mohammed (Salla Allah alayhi wa salam), il lui permit cependant de connaitre la valeur d’un homme, car aux yeux de Dieu, celui-ci ne se mesure pas en termes de richesse et de noblesse, mais aux prédispositions de l’être humain à répondre aux appels de la Vérité.
À partir de ce jour-là, le Messager de Dieu témoignera une grande estime à ce pieux compagnon de la première heure. À chaque fois qu’il le verra, il se lèvera pour lui et dira : « Bienvenue à celui pour lequel mon Seigneur m’a réprimandé ! »
A partir de ce jour, Ibn Um Maktûm fut proche du Prophète (Salla Allah alayhi wa salam), il enseigna les préceptes de l’Islam aux habitants de Médine, il appelait les musulmans à la prière en compagnie de Bilâl, il fut même nommé gouverneur de Médine durant les expéditions du Messager de Dieu.
Sa foi était telle qu’il souhaitait combattre aux côtés des autres compagnons pour le triomphe de l’Islam et ceci malgré son infirmité.
Son vœux fut exaucé, il décéda en martyr lors d’une bataille à l’époque du Califat de ‘Umar, on le retrouva mort entourant de ses bras l’étendard de l’Islam.
Des siècles plus tard, des musulmans sourds et muets vouent leur vie à l’Islam comme on peut le voir sur cette vidéo. Ils apprennent le Coran et passent leurs journées à mémoriser le Saint texte.
AJIB.FR