Le dimanche 16 juin 2019 au Sofitel hôtel ivoire a eu lieu la cérémonie de clôture de la 4ème conférence des imams en Côte d’Ivoire.
À l’issue de cette conférence débutée le 13 juin 2019 à l’institut national de la jeunesse et des sports, le conseil supérieur des imams (Cosim) a changé de signification. Il devient le conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques mais le sigle Cosim demeure inchangé. Selon le Cheick Al Aïma Boikary Fofana, cette extension vient mettre en évidence les responsabilités grandissantes du conseil. « La 4ème conférence des imams vient de décider que le Cosim soit dorénavant le conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques. Le fait de faire figurer dans la dénomination in extenso du Cosim, les notions de ‘‘mosquées et affaires islamiques’’, aspects qui relevaient déjà de sa compétence, ne doit pas être passé sous silence. Ce choix met au grand jour la responsabilité de plus en plus croissante du Cosim », a-t-il indiqué.
La conférence qui a adressé ses remerciements, à travers une motion lue, au président Alassane Ouattara « pour son implication dans les affaires religieuses » a invité les hommes politiques à extirper de leurs discours tout propos xénophobe, tribaliste et raciste. Dans un appel lu à l’endroit des autorités administratives et politiques, la conférence a souhaité « l’adoption d’une loi définissant clairement le principe de la laïcité et les modalités de son application et l’intégration de la langue arabe comme langue vivante dans le système éducatif ivoirien».
Le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité, qui représentait le président de la République, a invité les populations à rejeter tout comportement ou discours pouvant remettre en cause la stabilité et la cohésion :«Notre pays est admiré de l’ensemble de la communauté internationale. Notre président de la République est respecté à travers le monde. Depuis la crise post-électorale, la Côte d’Ivoire a fait des pas de géant dans les domaines de la réconciliation, de la reconstruction et de l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais, au regard des joutes électorales qui auront lieu dans quelques mois, certains comportements tendent à mettre à mal la cohésion sociale. C’est pour cela que chaque ivoirien et personne vivant en Côte d’Ivoire doit avoir un comportement de rempart contre tout ce qui divise, suscite les violences et peut remettre en cause les efforts qui ont été faits depuis de nombreuses années pour recoller les morceaux ». Cette conférence avait pour thème ‘‘contribution du Cosim aux efforts d’éducation et de moralisation de la société, facteurs de cohésion sociale et de paix durable’’. Elle a enregistré la présence de délégations venues du Mali, du Burkina Faso, du Bénin, du Sénégal, des Emirats Arabes Unis, du Niger, du Togo et du Cameroun.
L’intelligent d’Abidjan