En cette période estivale au Caire où les températures avoisinent les 40 degrés, la chaleur pourrait avoir des conséquences sur les joueurs et sur le spectacle dans cette CAN 2019. Les équipes réfléchissent aux moyens de s’adapter tandis que la CAF, sur recommandation de son équipe médicale, a déjà décidé d’inclure des pauses fraîcheur lors des rencontres.
Jouer la CAN en juin-juillet, une période où la quasi-totalité des pays affiche plus de 30 degrés au thermomètre fut l’une des principales raisons qui ont longtemps repoussé le souhait de voir la Coupe d’Afrique se dérouler en plein été. L’édition égyptienne va très vite démontrer si la CAF a été inspirée dans ce changement, mais il n’est point besoin d’attendre le premier match programmé dans l’après-midi (RDC-Ouganda à 16h30) pour savoir que la chaleur va jouer un grand rôle dans cette CAN.
La CAF a ainsi pris les devants avant le début de la compétition, et avant que ne pleuvent les premières critiques, elle « recommande deux pauses repos et rafraîchissantes aux 30e et 75e minutes ». Ces pauses, insiste la Confédération africaine de football, « doivent être correctement préparées en termes logistiques, avant le tournoi et avant chaque match et nécessitent l’apport de conteneurs froids sur roues pour y mettre de la glace pilée, des boissons pour les arbitres et des petites serviettes froides et humides à placer autour du cou pour 26 personnes (4 arbitres + 22 joueurs) pour les minutes 30 et 75 si nécessaire. »
Un stage grandeur nature pour l’Ouganda
Du coté des équipes, la tactique la mieux partagée est « s’adapter ». « Il faut s’habituer à la température pour le premier match qu’on va disputer samedi à 16h 30 (contre l’Ouganda), lâche le défenseur congolais, Marcel Tisserand. On s’entraine à 15h ou 16h et ce n’est pas toujours évident. Il fait plus sec ici qu’en RDC, même s’il y a plus d’humidité chez nous. »
La gestion de la chaleur sera un élément important dans la performance des joueurs et certainement sur la qualité du spectacle. « On se fatigue beaucoup plus vite surtout pour nous les joueurs qui évoluons en Europe sous des températures plus doux, reconnaît Tisserand. Il faut s’adapter car au bout de 20-25 minutes l’organisme réagit différemment, les efforts ne sont pas les mêmes surtout quand on joue contre des équipes qui ont beaucoup de joueurs locaux dans leurs rangs. » C’est le cas de l’Ouganda qui compte 15 joueurs sur 23 évoluant en Afrique.
L’entraîneur français des Cranes Sebastien Desabre a choisi d’imprégner ses joueurs des réalités du climat égyptien quelques semaines avant la CAN. « Nous avons fait un stage en Egypte, à Ismaïlia, cela peut nous aider, espère le technicien français. C’était mon souhait que les joueurs connaissent l’atmosphère en Egypte avant la CAN. C’est peut-être juste notre avantage. » Vraiment ? Réponse samedi à partir de 16h30.
RFI