Les 1ers pèlerins ivoiriens présents sur la terre sainte de la Mecque accomplissent la oumra
Une fois encore l’hymne en réponse à l’appel de Dieu à faire le petit pèlerinage unit les hôtes de Dieu. Cette fois, un seul objectif à atteindre, celui de se rendre à la mosquée Al-Masjid al-Haram. Toujours en état de sacralisation, hommes et femmes ont rejoint à la marche ladite mosquée toujours en fredonnant « Labayka allahumma labayk, labayka la charika laka labayk, ina al-hamda , wa ni’mata, laka wal-moulk, la charika lak ».
Les encouragements des passants ne se font pas attendre de même que des accompagnements par la participation à l’invocation. Les ivoiriens tout en blanc avec des écharpes oranges deviennent alors les stars de 22 heures tant ils sont objet de prises de vue et de vidéos.
Pendant ce temps, les encadreurs tous statuts confondus s’unissent pour ordonner les rangs et faciliter le trajet sur la voie principale où ne manque pas la circulation des voitures.
Près d’une trentaine de minutes avant d’atteindre le haram. A la demande des guides religieux, une pause est marquée pour donner les consignes d’usage à suivre pour un meilleur accomplissement de ce rite et en avoir les mérites. Aussi, un dispositif sécuritaire est mis en place pour les personnes âgées et les femmes.
‘‘ Les plus jeunes, encerclez les personnes âgées et les jeunes hommes soyez des protecteurs pour les femmes’’ a recommandé l’Imam Sanogo Fousseni soutenu par ses pairs. ‘‘ Et surtout ne laissez pas briser la chaîne que nous allons mettre en place au risque de perdre des membres de notre équipe dans la foulée’’ ajoute-t-il avant de faire un rappel des invocations à dire et les endroits importants où les dires. Les personnes âgées et malades se sachant incapables ont été invitées à s’inscrire sur des listes auprès d’encadreurs religieux désignés afin d’effectuer la suite dans des chaises roulantes comme l’autorise la religion.
Plus de 400 pèlerins aptes ont fait sept circumambulations autour de la Kaaba, appelé tawaaf. La circumambulation a débuté au niveau de la Pierre noire marqué par des lampes vertes. À chaque tour, le pèlerin devrait théoriquement toucher de la main droite ou embrasser la Pierre noire, en prononçant le takbîr (« Allahu akbar »). Cependant en raison de la grande affluence, les guides religieux ont exhorté les pèlerins à s’en abstenir tout en se contentant de tendre la main droite vers la pierre, tout en prononçant l’invocation.
Après le tawaf, les pèlerins ont effectué une prière de deux unités tout en se dirigeant vers la station d’Abraham avant de boire de l’eau de zam zam et s’y frotter avec une petite quantité.
L’autre étape a été celle de rite du saʿīy entre les collines de Safâ et Marwah. Egalement composé de sept tours, le Safâ et Marwah commémore l’errance d’Agar (Hajar dans le Coran), épouse et servante d’Ibrahim (Abraham), à la recherche d’eau pour son fils Ismaël dans le désert.
Une fois ces obligations observées par les pèlerins pour concrétiser l’accomplissement de la oumra, les hommes ont été invités à soit se raser ou coiffer les cheveux. Quant aux femmes, elles ont dû se couper les cheveux la mesure d’une phalangette, l’équivalent de 2 cm approximativement.
Cette dernière étape a marqué la fin de l’accomplissement et permis la désacralisation des pèlerins qui se sont vus autoriser tout ce qui l’avait été pendant la sacralisation.
C’est aux environs de 3 heures que les pèlerins ont rejoint leurs différents hôtels afin de se donner un temps de repos mérité avant la prière du matin prévu entre 4 heures et 5 heures.
SIRA