Facebook lâche plus de 500 millions de dollars pour contrôler les machines par la pensée

Facebook a mis les petits plats dans les grands pour s’offrir CTRL-Labs. Cette startup new-yorkaise travaille sur une technologie capable de transcrire les signaux nerveux en commande informatique. L’entreprise de Mark Zuckerberg veut l’intégrer à ses recherches en réalité virtuelle et en réalité augmentée.

Facebook a annoncé lundi le rachat de CTRL-Labs pour un montant compris entre 500 millions et un milliard de dollars, selon CNBC. Cette startup construit des interfaces entre humain et ordinateur. Concrètement, elle traduit des signaux nerveux en commandes pour le système. Leur premier produit basé sur cette technologie est un bracelet -plutôt imposant- que l’utilisateur porte sur son avant-bras. Muni d’électrodes, il détecte les signaux nerveux (des petits stimuli électriques) sur la peau, déclenchés par de simples intentions.

Quand la machine réalise l’action à laquelle on pense

Avec cette technologie, il suffit, en théorie, à l’utilisateur de penser à l’action à réaliser et l’ordinateur se chargera de l’effectuer. En juin 2018, le site américain The Verge avait testé un des premiers prototypes, et mis en avant à la fois les résultats impressionnants et les grandes limites du bracelet. CTRL-labs intégrera le Facebook Reality Labs, département consacré à la réalité virtuelle (VR) et la réalité augmentée (AR). Objectif : accélérer le développement de la technologie pour lui donner un usage grand public.

Des technologies similaires à celle de CTRL-Labs existent déjà mais elles se présentent le plus souvent sous la forme de casques à électrodes posés sur le crâne. La startup star Neuralink, fondée par le milliardaire Elon Musk, a d’ailleurs poursuivi dans cette voie avec le développement d’un implant. Mais pour Thomas Reardon, neuroscientifique et fondateur de la nouvelle acquisition de Facebook, poser les électrodes directement sur le crâne noie le système sous un flot d’information trop important. Il a donc pris la voie moins évidente d’un bracelet.

Des problèmes à venir avec l’antitrust ?

En 2017, Facebook avait déjà annoncé qu’il travaillait sur une « interface cerveau-ordinateur » qui permettrait d’écrire des textes par la simple pensée. La firme californienne avait d’ailleurs publié des premiers résultats de transcription concluants en août 2017.

Mais avec l’enquête antitrust menée par les autorités américaines, le fait que l’entreprise de Mark Zuckerberg achète un potentiel concurrent représente un danger pour elle.

« CTRL-Labs et Facebook ne sont pas concurrents. Facebook n’a pas ni ne construit ce genre de technologie » a réagi une porte-parole du groupe auprès de Bloomberg. « La technologie de CTRL-Labs est un ajout d’innovation que Facebook espère utiliser pour améliorer de façon significative les expériences AR et VR dans quelques années, afin d’améliorer de façon fondamentale l’expérience utilisateur. »

mais elles se présentent le plus souvent sous la forme de casques à électrodes posés sur le crâne. La startup star Neuralink, fondée par le milliardaire Elon Musk, a d’ailleurs poursuivi dans cette voie avec le développement d’un implant. Mais pour Thomas Reardon, neuroscientifique et fondateur de la nouvelle acquisition de Facebook, poser les électrodes directement sur le crâne noie le système sous un flot d’information trop important. Il a donc pris la voie moins évidente d’un bracelet.

Des problèmes à venir avec l’antitrust ?

En 2017, Facebook avait déjà annoncé qu’il travaillait sur une « interface cerveau-ordinateur » qui permettrait d’écrire des textes par la simple pensée. La firme californienne avait d’ailleurs publié des premiers résultats de transcription concluants en août 2017.

Mais avec l’enquête antitrust menée par les autorités américaines, le fait que l’entreprise de Mark Zuckerberg achète un potentiel concurrent représente un danger pour elle.

« CTRL-Labs et Facebook ne sont pas concurrents. Facebook n’a pas ni ne construit ce genre de technologie » a réagi une porte-parole du groupe auprès de Bloomberg. « La technologie de CTRL-Labs est un ajout d’innovation que Facebook espère utiliser pour améliorer de façon significative les expériences AR et VR dans quelques années, afin d’améliorer de façon fondamentale l’expérience utilisateur. »

Facebook mise encore sur la réalité augmentée et la réalité virtuelle

Dans le Reality Labs, cette nouvelle acquisition viendra rejoindre l’expertise des équipes d’Oculus, startup de réalité virtuelle rachetée pour 2 milliards de dollars en 2014, mais aussi celles qui travaillent sur les lunettes équipée de réalité augmentée. Une preuve que Facebook compte encore sur ces deux technologies, malgré une adoption plus lente que prévue.

CTRL-Labs avait levé plus de 67 millions de dollars depuis sa création en 2015. Détail amusant, deux autres Gafa avait déjà investi dans la startup : Google via Google Ventures, et Amazon via son fonds Alexa.

latribune.fr