Au lendemain d’élections législatives cruciales, qui n’ont mobilisé que 41,3% de Tunisiens, les nouveaux contours politiques de l’Assemblée se dessinent progressivement, laissant entrevoir une répartition des sièges comme suit :
Selon les premières estimations, le parti Ennahdha caracole en tête avec 17,5%-18% des suffrages, raflant ainsi 40 sièges sur les 217 que compte le Parlement, suivi par le parti Qalb Tounès, fondé et présidé par Nabil Karoui (à ce jour, toujours emprisonné pour suspicion de « blanchiment d’argent » et d’« évasion fiscale » ) qui totalise 15,5 % à 16,2 % des voix, ce qui correspond à l’obtention de 33 sièges.
A titre de comparaison, Nidaa Tounès, le parti présidé par le défunt Béji Caïd Essebsi, dont Nabil Karoui fut un membre éminent avant de s’en éloigner, avait recueilli 37,6 % des suffrages en 2014.
Alors qu’une difficulté se fait déjà jour – l’obtention d’une majorité requérant 109 sièges – il reviendra à Ennahdha, si sa première place est confirmée, de proposer un chef du gouvernement.