Le Conseil supérieur des Oulémas, au Maroc, a tranché de manière catégorique ce mardi : C’est avant tout la préservation de la vie contre tous les périls qui prévaut, du point de vue de la Charia, sur tout autre acte, en y incluant tout naturellement les prières collectives surérogatoires et les sunnas d’adoration.
Les dispositions de la Charia stipulent de se conformer à l’ordre de l’Imam de la Oumma et de suivre Ses conseils et Ses orientations, précise le Conseil.
En spécifiant que les actes d’adoration à Allah, quels qu’ils soient, ne sont pas privés de rétributions en cas d’incapacité de les accomplir.
Et ce, qu’il s’agisse des actes obligatoires, comme le pèlerinage, ou des diverses préconisations liées au culte.
Et à plus forte raison, pour les actions motivées par une intention sincère mais pratiquement impossible à exécuter parmi les actes de la Sunna, comme les prières de Tarawih et de l’Aïd.
Le Conseil précise que l’accomplissement des Tarawih dans les mosquées peut être « remplacé par la prière chez soi ».
Individuellement ou collectivement, avec les membres de la famille, sans prise de risque
Sachant que la prière en groupe est celle accomplie par plus d’une personne.
Le Conseil rappelle que le Maroc, à l’image de tous les pays du monde, vit intensément la situation d’urgence sanitaire pour se protéger contre l’épidémie.
Les mesures d’interdiction des rassemblements mises en place sont un moindre mal face au risque de contagion menaçant la santé, voire la vie.
C’est la raison pour laquelle le Conseil supérieur des Oulémas a émis une Fatwa en réponse à une demande adressée par le Roi Mohamed VI
Stipulant ainsi la fermeture des mosquées. Et sur la base de cette même urgence, les autorités sanitaires et administratives ont recommandé l’obligation de rester à domicile et à ne sortir qu’en cas de nécessité extrême.
Source : MAP