Kamala Harris a été propulsée à la vice présidence des Etats-Unis en ce début du mois de novembre 2020. Candidate à l’investiture démocrate face à Joe Biden il y a quelques mois, Kamala Harris avait un souhait, devenir la première femme présidente des Etats-Unis. « Battue » lors de ces primaires démocrates des élections américaines (elle s’est retirée se disant à court de fonds), elle a tout de même été choisie par l’ancien vice-président pour devenir sa colistière, malgré les critiques assez virulentes qu’elle a pu formuler sur les positions exprimées par Joe Biden concernant les politiques de déségrégation raciale dans les années 1970. Plusieurs médias américains l’ont d’ores et déjà présentée comme la successeure naturelle à Joe Biden en 2024, ce dernier aura en effet 81 ans à l’issue de son mandat.
Troisième femme sélectionnée comme vice-présidente potentielle, Kamala Harris est une pionnière aux Etats-Unis et assure être prête pour exercer cette fonction. Ses combats politiques ? Les droits civiques, la défense des jeunes issus de l’immigration illégale. Elle milite aussi pour que l’Etat fédéral accorde plus de moyens à la résolution des crimes et des délits. Procureure du côté de San Francisco durant deux mandats entre 2004-2011, elle devient ensuite la première femme et personne noire à gérer les services judiciaires de l’Etat le plus peuplé des Etats-Unis en étant élue procureure générale en Californie. Après deux mandats (2011-2017), nouvelle consécration pour la candidate démocrate qui le 3 janvier 2017, prête serment au Sénat à Washington pour devenir la première femme originaire d’Asie du Sud et seulement la deuxième sénatrice noire dans l’histoire américaine après Carol Moseley-Braun à exercer cette fonction.
Malgré son appartenance et ses convictions, Kamala Harris ne fait pas l’unanimité là où elle est passée, Donald Trump disant même en meeting, dans un ton provocateur, que « personne ne l’aime » et qu’elle est « méchante ». Une partie des électeurs noirs et progressistes de Californie déplorent également son image de dureté, acquise lors de son mandat de procureure. « En Californie, Kamala Harris avait la réputation d’une procureure qui attendait plutôt qu’elle ne montrait le chemin, qui ne bougeait sur les sujets polémiques que lorsqu’elle voyait qu’ils étaient politiquement viables », indiquait en septembre le quotidien Sacramento Bee, cité par le Figaro.
Quelles sont les origines de Kamala Harris ?
Née en octobre en 1964, Kamala Harris est d’origine indo-caribéenne avec un père né en Jamaïque et une mère indienne. Sa mère, fille d’un haut fonctionnaire indien, est venue aux Etats-Unis pour terminer un doctorat à l’université Berkeley, là ou était également son père, et entamer une carrière dans la recherche médicale (décédée, elle était devenue spécialiste du cancer du sein). Quelques années plus tard et suite au divorce de ses parents, Kamala Harris a vécu son adolescence au Canada avec sa mère alors que son père officiait comme professeur d’économie à Stanford. Après cette période et avant de lancer sa carrière en politique, elle deviendra avocate en 1990 après avoir été diplômée à Washington au Howard University, surnommée le « Harvard noir ».