Conseil National Islamique (CNI) : son premier congrès au Palais des congrès de l’Hôtel ivoire les 09 et 10 Mars 1996 (suite et fin)

Les sacrifices consentis par nos aînés et prédécesseurs n’ont pas été vains. Aujourd’hui, notre organisation, le Conseil National Islamique tient sa place sur l’échiquier national et est devenu
un interlocuteur de premier plan des pouvoirs publics. Qu’il me soit permis à cet égard d’exprime à nouveau toute notre reconnaissance aux autorités « s politiques de notre pays et notamment à Feu le président Félix HOUPHOUËT- BOIGNY qui, dans un souci de justice et d’équité a fait droit à certaines doléances présentées par le Conseil National Islamique; je mentionnerais entre autres les jours fériés, les lendemains de Laïlatulkadr (la nuit du Destin) du Mawlid (anniversaire de la naissance du Prophète (SAW) l’organisation du pèlerinage par les musulmans, l’octroi d’un terrain de
25 ha pour le siège et d’autres projets du CNI etc. Prolongeant la tradition de son illustre prédécesseur, son Excellence le Président Henri Konan BEDIE a continué à entourer la communauté musulmane de sa sollicitude. Nous lui devons en particulier l’envoi de nombreux Imams au pèlerinage à la Mecque depuis deux ans la construction en cours de la mosquée du Plateau qui à en croire, ingénieurs, architectes et techniciens du bâtiment est un joyau un véritable bijou dan un écrin. Nous apprécions d’autant mieux ce geste que nous savons à quelles oppositions et à quelles fortes réserves le Président BEDIE a dû résister pour imposer cette mosquée. Cela nous indique que certains ivoiriens, hélas encore trop nombreux et influents, mènent un combat d’arrière-garde. Les temps changent; et la sagesse et l’intelligence commandent qu’on s’adapte au changement.
Je voudrais saisir cette occasion chaleureuses félicitations au Président BEDIE pour la confiance que le peuple de Côte d’Ivoire a placé en lui le 22 octobre dernier. Nous prions Allah pour qu’il le protège qu’il lui accorde la santé, qu’il inspire son action pour le bonheur des populations ivoiriennes.
Pour sa part, la communauté musulmane est consciente des enjeux et des défis du siècle à venir pour notre pays. Le thème de notre congrès :  » Contribution de l’Islam à l’Edification de la Nation ivoirienne  » est révélatrice à cet égard. Si, le caractère communautariste de l’Islam a pu être perçu comme un handicap dan certains pays européens, dont la laïcité outrancière confine à l’athéisme, en Côte d’Ivoire, l’Islam est un sentiment légitime d’être chez eux et travaillent, chacun selon ses moyens pour l’épanouissement et le progrès de notre pays.
Chers frères et sœurs, il est évident que notre contribution significative à l’édification de notre Nation n’aura de grandes chances d’être effective que dans une action concertée, j’en appelle donc à l’unité de notre communauté parce que l’Islam est par essence unitaire dans son dogme. Toute division fait le jeu de nos ennemis impénitents. Qu’Allah nous préserve des turpitudes (verset du Coran).
Pour les années à venir, notre organisation devra mettre en œuvre les projets qu’elle a élaborés lors du précongrès de Yamoussoukro en septembre dernier. Le nouveau bureau qui sera issu des présentes assises s’emploiera sans doute à aider à organiser la gestion de nos mosquées afin d’améliorer la vie des Imams, à promouvoir l’enseignement confessionnel islamique, à rapprocher davantage musulmans et non musulmans par toutes les voies appropriées et notamment, par les organes de communication (radio, presse écrite etc.).
Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs, au terme de ce propos que j’ai voulu bref je voudrais, en toute sincérité vous renouveler les marques de notre infinie gratitude. Nous vous prions de bien vouloir nous accorder votre indulgence pour le cas où vous constateriez des insuffisances et des lacunes dans notre organisation. Je voudrais aussi me libérer, publiquement, d’un devoir de reconnaissance vis-à-vis de sa Majesté le Roi HASSAN II du Maroc qui nous a reçus durant tout le mois du Ramadan dernier à Rabat.

C’est une marque de considération, de confiance et de fraternité dont s’honore toute la communauté musulmane de Côte d’Ivoire ; Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Maroc je vous prie de bien vouloir traduire au souverain chérifien tous nos sentiments de joie et de très haute et très déférente considération. Enfin, au nom du Conseil National Islamique, je rends un hommage sincère à toute la presse ivoirienne et étrangère, tout organe confondu. Grâce à elle, notre organisation a réalisé l’exploit de se faire connaître jusque dans les plus petits hameaux de notre pays. Je lui demande de continuer à faire son travail selon sa conscience et dans l’intérêt de la communauté nationale.

Bon séjour à nos frères et sœurs venues d’ailleurs.
Assalam Aleïkoum !!!
FIN