Dans ce bref entretien qu’il nous a accordé, l’abbé Basile, curé de la paroisse de Moossou, lève un coin du voile sur son projet en faveur des démunis.
Père Basile, qu’est-ce qui explique votre silence ces derniers temps ? Le temps des regrets ?
Absolument pas. Je suis là, je me porte bien, je suis seulement à un autre stade de mon combat avec toute l’Église catholique de Côte d’ivoire pour la promotion intégrale de l’homme et de tout homme. Je ne regrette nullement d’avoir mené au nom de la vérité et de la lumière du Christ, ce combat pour le respect de la Constitution et de la parole donnée.
Sentez-vous quelque part avoir échoué dans votre combat comme vous dites ?
Oui, un peu surtout avec une opposition qui n’honore point la fraîche mémoire des nouveaux martyrs de la démocratie ivoirienne. C’est triste d’être témoin de cette navigation à vue, de ces reniements humiliants et indignes, et de tout ce théâtre au tour des postes, du prestige personnel et du bien-être clanique. Notre pays fait trop pitié au niveau politique.
Vous faites quoi alors face à ce sombre tableau ?
J’ai décidé de beaucoup prier pour la conversion véritable de tous les acteurs politiques et de m’engager un peu plus dans le social. Je fais ouvrir à cet effet une banque alimentaire où tous ceux qui ont faim sans distinction de race, d’ethnie et de religion viendront s’approvisionner en vivres. Je me suis rendu compte qu’au-delà des discours, les gens ont faim et cela m’est insupportable. J’en appelle à toutes les bonnes volontés pour soutenir ce grand projet.
Propos recueillis par F.C
Source : LE NOUVEAU.RÉVEIL N°5673 du jeudi 28 janvier 2021 page 5