« ADCI est un espace inclusif où chaque Ivoirien, quelle que soit son appartenance politique ou ethnique, peut contribuer à l’édification d’un avenir commun »
“Aujourd’hui et demain, la Côte d’Ivoire”, c’est ainsi que se nomme ADCI, jeune mouvement politique créé en juin dernier et présidé par le Député-maire de Tiassalé, Tiémoko Assalé. Ce mouvement qui se veut une alternative à l’offre politique du pays confie à Monsieur Amos Bégui, le projet d’implantation du mouvement à Yopougon. Au micro d’Islaminfo, ce trentenaire s’est prêté au jeu de questions-réponses pour dresser son plan de fonctionnement en tant que Coordinateur tout en livrant les priorités de ADCI pour la commune.
Voudriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Monsieur Amos Bégui, comptable de formation et Secrétaire citoyen communal de la commune de Yopougon pour le compte du mouvement politique ADCI.
En quoi consiste concrètement votre tâche au sein du mouvement et quelles sont vos principales activités dans la commune de Yopougon dont vous avez la responsabilité ?
Notre mission consiste à organiser, à coordonner et à superviser toutes les activités relatives au mouvement dans la commune. Nous travaillons à implanter ADCI sur toute l’étendue du territoire communal. La population de Yopougon doit connaître l’existence de notre mouvement. Il s’agit donc d’aller vers ces personnes et de leur expliquer le bien fondé de sa création.
À quelle proportion avance le processus d’implantation du mouvement à Yopougon et comment les habitants accueillent-ils le message de ADCI ?
Nous ne rencontrons pas de problème majeur dans le processus d’intégration du mouvement à Yopougon. Tout se passe d’autant plus bien que les Ivoiriens aspirent aujourd’hui à un changement. Nous les invitons donc à nous rejoindre pour construire une société de confiance que nous estimons indispensable pour la bonne marche de notre nation. Nous avons subdivisé Yopougon en dix zones, tenue chacune, par un responsable qui, à son tour, se charge de faire la promotion de ADCI aux populations dans les différents quartiers et secteurs. C’est toute une organisation collective. Cependant, quelques difficultés persistent dans certaines zones où les populations ne sont pas favorables à notre projet. C’est normal. Mais en citoyens déterminés, nous continuons de convaincre jusqu’à ce que le message soit bien perçu par ces habitants.
“Le seul intérêt qui doit demeurer dans l’esprit de chaque Ivoirien c’est la Côte d’Ivoire, l’amour vrai de notre beau pays”
ADCI est un mouvement politique et non un parti politique, pourquoi cette démarcation ?
Oui. Nous avons fait de ADCI un mouvement politique plutôt qu’un parti pour diverses raisons. Premièrement pour rétablir l’Unité. Nous souhaitons l’union de tous les Ivoiriens, quelle que soit leur appartenance politique ou ethnique. Notre but est de reléguer à jamais les histoires de clans que le pays a connues au rang des souvenirs. Car le seul intérêt qui doit demeurer dans l’esprit de chaque citoyen, c’est la Côte d’Ivoire, l’amour vrai de notre beau pays. ADCI est donc un espace inclusif ou chaque citoyen peut contribuer à l’édification d’un avenir commun. Deuxièmement, nous voulons éviter les querelles partisanes et les luttes de pouvoir qui caractérisent souvent certains partis politiques. Nous estimons que les partis politiques ont fait leurs preuves.
Nous, en tant que mouvement, sommes concentrés sur les éléments fondamentaux qui transcendent les divisions politiques traditionnelles, tels que la réforme des institutions, la lutte contre la corruption et la promotion d’une société de valeur. Par ailleurs, notre mouvement est ouvert à tous et capable d’intégrer de nouvelles idées venues de toutes parts, pour peu qu’elles visent des changements profonds. Le mouvement ADCI vient également offrir une chance à la jeunesse qui se voit parfois marginalisée par les projets politiques. Voilà l’intérêt du choix de cette appellation.
Quelle valeur ajoutée le mouvement entend proposer à la politique ivoirienne ou, pour dire les choses plus précisément, pourquoi les Ivoiriens devraient-ils faire le choix de ADCI ?
Les Ivoiriens doivent comprendre que ADCI est un partenaire et non un ennemi. En tant que tel, nous voulons construire une société de confiance dans laquelle les Ivoiriens se reconnaîtront véritablement dans la création d’une nation plus juste et transparente. En rétablissant cette confiance, chacun des Ivoiriens sera valorisé à juste titre, selon le mérite de chaque individu. C’est ce que nous appelons la politique de la « méritocratie ».
J’allais en venir justement. L’une des missions que vous mettez en avant c’est de créer, en Côte d’Ivoire, « une société de confiance » qui est d’ailleurs votre slogan… De quelle confiance parlons-nous et quel en est l’intérêt pour le pays ?
Tout à fait. Il s’agit de la confiance entre les Ivoiriens et les acteurs politiques. La confiance entre les populations et les institutions de la république. C’est une ambition fondée sur la Justice, l’Intégrité, la Solidarité et de Responsabilité. C’est de cette confiance dont nous parlons. L’objectif de ce plan vise naturellement la quiétude et la bonne gouvernance, car il n’y a pas de paix sans bonne gouvernance. ADCI ne veut pas que les richesses du pays profitent qu’à un groupe d’individus au détriment d’autres, qui sont le plus souvent la masse. Il faudra alors que chacun puisse profiter de la distribution des richesses du pays en toute confiance et sérénité.
Abordons à présent un aspect crucial, celui des prochaines législatives en 2026. Est-ce que ADCI présentera-t-il des candidats à Yopougon et plus généralement sur l’étendue du territoire alors même qu’il vient de voir le jour ?
Oui. Nous envisageons de présenter des candidats ; surtout à Yopougon. Cela fait partie de nos objectifs à court terme, définis par le Président de ADCI Assalé Tiémoko Antoine, par ailleurs Député-Maire de Tiassalé. Je voulais préciser que nous ne sommes pas dans une opposition systématique comme le penseraient certains, mais une force de propositions. Pour ce faire, il faudrait que nous soyons représentatifs à l’Assemblée nationale pour les faire valoir. ADCI présentera donc des candidats sur tout le territoire national.
Comment, Monsieur le Secrétaire, comptez-vous convaincre, vous et votre équipe, la population de Yopougon qui semble désormais avoir placé sa confiance en Adama Bictogo élu récemment en qualité de Député-Maire sous la bannière du parti au pouvoir avec près de la moitié des voix ?
Permettez-moi de nuancer certains points. La population de Yopougon n’a pas placé sa confiance en la personne d’Adama Bictogo. Les habitants de cette commune savent qu’il leur faut de véritables leaders pour administrer Yopougon. Nous pensons que le message de ADCI est perçu par les habitants et nous avons la certitude que, dans les années à venir, c’est nous qui dirigerons la commune grâce à notre travail et notre engagement. La vérité c’est qu’il n’y a pas de véritable leader dans la commune. Tous aiment à miroiter une illusion dérisoire aux populations. A contrario, ACDI vient apporter du sang neuf à la politique de Yopougon.
Beaucoup d’Ivoiriens se posent la question de savoir si ADCI participera à la toute prochaine élection présidentielle de 2025, qu’y répondez-vous ?
Le président de ADCI en la personne de Monsieur Assalé Tiémoko a été clair sur la question. ADCI, pour l’instant, ne compte pas participer aux élections présidentielles prochaines. Mais les circonstances à venir pourraient nous permettre de reconsidérer notre position. Pour dire les choses plus clairement, notre priorité n’est pas à ce jour la présidentielle. Notre priorité étant d’avoir une représentation au Parlement.
Êtes-vous favorables à une révision de la liste électorale avant les élections comme le proposent l’opposition qui remettent en cause sa crédibilité ?
Oui. Nous sommes favorables à une révision de la liste électorale puisque cela fait partie de l’une des priorités annuelles de la CEI (Commission électorale indépendante). Cela permettra de résoudre les irrégularités qui s’y trouvent. Beaucoup de choses comme des tensions électorales pourraient être évitées. Je profite de l’occasion pour dire à la population de prendre part massivement aux prochaines élections qui va déterminer les cinq prochaines années de leur vie.
En tant que responsable de l’Implantation dans la commune, quelle sont vos objectifs à court et moyen terme dans cette circonscription ?
Aujourd’hui nous avons pour objectif de former les membres et d’implanter le mouvement à Yopougon de sorte que les habitants connaissent les idéaux du mouvement et de leur vendre le produit Adci aux citoyens et citoyennes de Yopougon en 2026.
Le 23 novembre marquera la rentrée politique de ADCI à Yamoussoukro, capitale politique du pays ; qui sont les personnes attendus à cet évènement et quels en sont les enjeux ?
Tous les citoyens et citoyennes de la Côte d’Ivoire sont conviés à cette grande rencontre. L’enjeu majeur est le positionnement de notre mouvement sur le plan politique en Côte d’Ivoire. Ce rendez-vous politique rentrera dans l’histoire du pays et connaîtra une nouvelle ère. ADCI y présentera son projet de société qui est d’œuvrer pour une transformation en profondeur du système politique et social ivoirien, en éradiquant la corruption et les pratiques discriminatoires au profit des valeurs que j’ai évoquées tantôt.
Vous avez un message à l’endroit de la population ?
Oui. Nous lançons un appel aux populations de Yopougon à adhérer massivement au projet que nous portons, sur les fonts baptismaux de l’honorable Tiémoko Assalé, seul leader qui défend véritablement la population ivoirienne. Nous nous devons de lui prêter main forte pour instaurer la justice et de gouverner de façon transparente. Et tout cela est un combat auquel tous les fils et filles du pays doivent prendre part pour faire de la méritocratie un principe réel.
Votre mot de la fin ?
Je tenais à vous dire merci de l’opportunité que vous me faites d’exposer le projet de notre mouvement pour la Côte d’Ivoire. Je remercie les membres du Bureau ainsi que le Bureau national, notamment le Secrétaire exécutif qui travaille d’arrache-pied pour que notre travail soit aisé. Mes derniers mots vont à l’endroit des militants et des militantes en les encourageant à maintenir le cap pour les efforts jusque-là entrepris. Je n’oublie pas les citoyens et citoyennes et surtout les adhérents en leur invitant à quitter notre zone de confort pour aller sur le terrain afin d’être au contact avec les réalités que vivent la population.
Comment terminer sans dire merci à celui grâce à qui nous sommes là aujourd’hui, le citoyen modèle Assalé Tiémoko, auprès de qui nous continuons d’apprendre le socle d’une société de valeur et d’être des personnes dignes qui porterons le pays le plus haut pour le bien-être de tous.
Sultane, journaliste stagiaire