Les 450 migrants qui se trouvaient à bord de deux navires militaires dans les eaux italiennes ont tous débarqué à Pozzallo, en Sicile, dans la nuit de dimanche à lundi. L’autorisation de débarquement de tous les migrants est arrivée tard dans la soirée. La décision est intervenue après que cinq pays de l’Union européenne, la France, l’Espagne, le Portugal, Malte et l’Allemagne, ont décidé de prendre chacun 50 migrants. «Aujourd’hui, pour la première fois, nous sommes en mesure de dire qu’ils ont atterri en Europe», a déclaré la présidence du Conseil des ministres.
«Le terrible voyage des migrants qui se trouvaient depuis des jours sur deux navires face au port de Pozzallo s’est achevé dans la nuit avec leur débarquement», a déclaré Roberto Ammatuma, maire de Pozzallo, dans le sud de la Sicile. Un navire de l’agence européenne Frontex et un autre des autorités italiennes avaient secouru quelque 450 migrants qui se trouvaient sur un bateau surchargé en Méditerranée, au large de l’île de Linosa, à 100 miles nautiques de Malte.
Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur refusait de les laisser débarquer et insistait pour qu’ils retournent vers Malte, voire la Libye. Ce dernier mène en effet une campagne visant à interdire aux navires des organisations humanitaires d’accoster
en Italie. Le gouvernement italien souhaite plus que jamais pointer du doigt le manque de solidarité de l’Union européenne dans la gestion du problème migratoire.
Dès samedi 14 juillet, la France et Malte avaient annoncé accepter de prendre 50 migrants dans chaque pays, rejoints par l’Allemagne, puis l’Espagne et le Portugal. Pour le Premier ministre Giuseppe Conte, c’est un véritable succès : « C’est ça la solidarité et la responsabilité que nous avons toujours demandée à l’Europe et qui maintenant, après les résultats obtenus lors du dernier conseil européens, commence à devenir réalité », a-t-il souligné. « Poursuivons ce chemin, avec fermeté et dans le respect des droits de l’Homme », a-t-il conclu.
RFI