Trump-Poutine: une nouvelle entrevue en préparation en dépit des polémiques

Vladimir Poutine invité à Washington à l’automne prochain. L’annonce intervient en pleine polémique, trois jours après le sommet d’Helsinki et le tollé suscité par les propos de Donald Trump refusant de reconnaître l’ingérence russe dans l’élection américaine de 2016. L’annonce a été faite sur Twitter par la porte-parole de la Maison Blanche et semble avoir pris de court une partie de l’administration Trump.

En pleine conférence, en direct, le directeur du renseignement américain apprend la nouvelle de la bouche d’une journaliste. « Vous pouvez répéter cela ? », demande un Dan Coats étonné. La journaliste lui lit un tweet de la porte-parole de la Maison Blanche annonçant l’invitation de Vladminir Poutine par Donald Trump.

Et ce trois jours à peine après leur sommet d’Helsinki et la vague d’indignation inédite déclenchée par le refus de Donald Trump de reconnaître l’ingérence russe dans la campagne de 2016, désavouant ainsi ses propres services de renseignement.

« Cela va être un moment spécial », commente Dan Coats.

Malgré la polémique d’une ampleur inédite jusque dans son camp, Donald Trump, accusé d’être beaucoup trop conciliant avec Poutine, persiste donc. Et pourtant les critiques d’élus républicains continuent. « Il est impératif que Donald Trump comprenne qu’il a mal évalué Poutine », a lancé ce jeudi Lindsey Graham, ténor républicain peu habitué à s’attaquer au président.

Mais selon la Maison Blanche, les discussions pour la visite de Poutine sont déjà lancées. Le président américain a confié cette mission à John Bolton, son conseillé à la sécurité.

« J‘attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines des choses dont nous avons parlé », a déclaré Donald Trump sur Twitter, citant la lutte contre le terrorisme, « la sécurité pour Israël », la paix au Proche-Orient, les cyberattaques, les échanges commerciaux, l’Ukraine ou encore la Corée du Nord. « Le sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias « Fake News » ».

Interviewé sur CNBC, Donald Trump a précisé : « Si [la nouvelle rencontre programmée] ne fonctionne pas, je serai le pire ennemi que [Poutine] ait jamais eu. »

Le président de la Russie, pays considéré comme hostile par une large partie de la classe politique américaine, devrait être invité à Washington à l’autonome prochain.

RFI