Dix-huit personnes ont été tuées jeudi soir du côté tchadien du lac Tchad par des hommes identifiés comme appartenant au groupe jihadiste Boko Haram, a-t-on appris dimanche de source sécuritaire.
« Les éléments de Boko Haram ont attaqué un village au sud de Daboua », une sous-préfecture du lac Tchad non loin du Niger, « jeudi vers 21H00 » (20H00 GMT) et ont « égorgé 18 personnes, blessé deux autres et enlevé 10 femmes », a indiqué à l’AFP cette même source.
Samedi soir, l’armée nigérienne avait annoncé avoir tué « dix terroristes », après avoir repoussé une attaque d’une de ses positions par Boko Haram jeudi vers 23H00 (22H00 GMT), dans le sud-est du Niger.
La dernière grande attaque de Boko Haram du côté tchadien du lac Tchad remonte à mai 2018 où 6 personnes, principalement des forces de l’ordre, avaient été tuées dans la localité de Gabalami, non loin de Kinassarom, sur une île du lac Tchad.
Force multinationale mixte (FMM) contre Boko Haram
Même si le Tchad est relativement moins touché par le groupe jihadiste que son voisin le Nigeria, on observe une recrudescence des violences perpétrées par Boko Haram au Tchad depuis quelques mois, après une relative accalmie.
L’armée tchadienne, au sein d’une force multinationale mixte (FMM) qui rassemble des forces de la sous-région, et des comités de vigilance tentent de repousser les jihadistes de Boko Haram qui ont débuté leur percée au Tchad en 2015.
Le groupe originaire du Nigeria frappe dans tous les pays de la zone du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger) où il commet des attentats meurtriers et des attaques contre les forces de l’ordre, et procède à des enlèvements de jeunes filles.
Depuis 2009, plus de 20.000 personnes sont mortes au seul Nigeria, victimes des actions de Boko Haram et du conflit qui l’oppose à l’armée.
Environ 10,7 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire pour survivre dans la région du lac Tchad, où sévit l’une des crises les plus sévères du monde marquée par le déplacement de milliers d’individus et par l’insécurité alimentaire, selon le bureau humanitaire des Nations unies (Ocha).
JEUNE AFRIQUE AVEC AFP