Le Qatar vient de mettre fin à un système controversé exigeantque pour quitterle pays, un travailleur immigré demande au préalable l’autorisation à son employeur.
Une décision accueillie avec joie par les deux millions de travailleurs étrangers qui résident dans l’émirat.
La nouvelle loi promulguée par l’Amir HH Sheikh Tamim bin Hamad Al-Thani modifie partiellement la loi n°21 de 2015 obligeant les travailleurs étrangers à obtenir un permis de sortie pour quitter l’émirat.
Le décret adopté le 4 septembre 2018, « régule l’entrée, la sortie et la résidence des expatriés », indique la QNA.
En vertu de ce texte, seul 5% du personnel d’une entreprise devra désormais obtenir une permission pour quitter le territoire, ajoute-t-elle.
Son adoption « est une nouvelle étape dans nos efforts continus pour assurer à tous les employés immigrés au Qatar un travail décent et pour leur garantir une protection », a déclaré le ministre du Travail, Issa al-Nouaïmi.
L’Organisation internationale du travail (OIT) s’est quant à elle félicitée de cette loi « qui aura un impact direct et positif sur la vie des ouvriers étrangers au Qatar », a déclaré Houtan Homayounpour, directeur du bureau de l’agence onusienne à Doha.
L’OIT sensible à la condition des travailleurs étrangers, a ouvert cette année un bureau dans la capitale qatarie. Elle a été autorisée à superviser les réformes du secteur du travail pour une durée de trois ans.
Le Qatar fait régulièrement l’objet de critiques concernant les conditions de travail des travailleurs immigrés.
Avec cette nouvelle réforme, les autorités qataries souhaitent redorer leur blason après avoir notamment abolie la « kafala », ou encore l’introduction d’un salaire minimum.
« L’adoption de cette loi est une autre étape dans notre volonté continue de fournir un travail décent à tous les travailleurs migrants au Qatar et d’assurer leur protection », a déclaré SE Issa Saad Al Jafali Al Nuaimi, Ministre du développement administratif, du travail et des affaires sociales.