A peine élue au Congrès américain, que la musulmane Ilhan Omar souhaite faire table rase des traditions vieilles de 181 ans interdisant les couvre-chefs à la chambre des représentants américains.
Le 6 novembre dernier, Ilhan affichait le sourire de la victoire lorsqu’elle est montée sur scène après avoir été élue à la chambre des représentants du Minnesota.
Les cheveux couverts d’un turban, elle a commencé son discours d’introduction en saluant la foule venue l’acclamer : « Salam aleykoum » a-t-elle dit. Deux mots qui ont suffi à rassurer ses électeurs.
La présence d’une réfugiée voilée d’origine somalienne au Congrès américain ne pouvait passer inaperçu.
« Comment la “Première femme de couleur à représenter notre État au Congrès. La première femme à porter un hijab. La première réfugiée à être élue au Congrès. Et une des premières musulmanes à être élues au Congrès” peut-elle laisser indifférent ? ».
Elle s’est déjà engagée à modifier une loi interdisant aux parlementaires d’avoir la tête couverte. Dans la nouvelle version du règlement intérieur à laquelle la jeune femme a participé, il sera possible de porter un foulard, une kippa ou un turban.
Une mesure soutenue par le Conseil des relations américano-islamiques qui estime que la Chambre des représentants ne fait que se mettre « en conformité avec la Constitution et la protection de la liberté religieuse ».
Cette modification du texte devrait être approuvée en janvier prochain par la Chambre des représentants à majorité démocrate suite aux élections de mi-mandat.
« Personne d’autre que moi ne met un foulard sur la tête. C’est mon choix, protégé par le premier amendement (qui garantit la liberté religieuse). Ce n’est pas la seule interdiction que je veux supprimer », a écrit la jeune femme sur Twitter.
Le président Donald Trump avait prévenu les Américains qu’une victoire démocrate aux élections législatives précipiterait l’arrivée de hordes de criminels venus d’Amérique centrale.