Le journaliste saoudien aurait été drogué avant d’être démembré, selon le parquet saoudien qui a requis la peine de mort pour cinq des responsables du meurtre de Jamal Khashoggi.
On s’attendait à un simulacre de procès. Le réquisitoire du parquet saoudien est finalement mi-figue, mi-raisin. En effet, le parquet a requis la peine de mort contre cinq responsables saoudiens, tous accusés d’avoir participé à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Le procureur général indique que l’éditorialiste, devenu critique vis-à-vis du pouvoir et qui avait disparu alors qu’il venait d’entrer dans son consulat à Istanbul, a été drogué puis démembré.
C’est un premier pas vers la vérité : alors que l’Arabie saoudite penchait pour la thèse de l’interrogatoire qui avait mal tourné, les autorités du royaume avaient finalement avoué que « les discussions entre Jamal Khashoggi et ceux qu’il a rencontrés au consulat du royaume à Istanbul (…) ont débouché sur une rixe, qui a conduit à sa mort. » Pour le porte-parole du parquet, Khashoggi a donc été drogué puis démembré par cinq responsables saoudiens.
En revanche, et sans aucune surprise, le réquisitoire ne mentionne pas le prince héritier. En effet, MBS n’avait, selon le procureur général, pas connaissance de ce meurtre. Le responsable est donc tout désigné : il s’agit du chef adjoint des services saoudiens, le général Ahmed al-Assiri, qui avait demandé que Khashoggi soit ramené à Riyad. Concernant le meurtre, la décision viendrait du chef de l’équipe de « négociateurs » dépêchée sur place.
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