Soupçonné de corruption, Ali Mouna, président de Mouna FC est appelé à comparaitre devant la Commission Permanente de la Fédération Ivoirienne de Football, le jeudi 22 août 2019.
Les faits remontent au 29 mars 2019. Dans le cadre de la 17è journée de Ligue 2, Mouna FC se défait de Cosmos FC par le score de 3-1. Une victoire éclatante, qui se drape pourtant de suspicion. Un sentiment du président de Cosmos né de l’attitude inhabituelle d’Armand Brou Kouadio, le portier du club. Ce dernier, selon Frédéric Aka, un de ses coéquipiers, aurait été approché par Ouattara Ousmane, capitaine de Mouna FC, pour qu’il biaise le résultat de la partie. Mieux, Bengaly Kaba, pensionnaire de Cosmos « aurait entendu un individu dire qu’il avait aperçu la veille du match à Sol Beni, Mouna Ali (président de Mouna FC) en compagnie de Brou Armand Kouadio ». Un ultime rendez-vous qui aurait achevé de convaincre le portier de Cosmos FC d’aider Mouna FC à l’emporter le lendemain.
Une affaire portée le 3 avril 2019, aux yeux de la Commission Permanente Éthique et Fair-play de la FIF, par Mohamed Khalil (président de Cosmos FC), sous la forme d’une sérieuse présomption de corruption, avec pour objectif d’y faire la lumière. Cinq mois après, le premier mis en cause, Ali Mouna, sera entendu pour dire sa part de vérité. Le président de Mouna FC a été d’ailleurs convoqué le jeudi 22 août 2019, à la maison de verre, afin d’y être auditionné. Sa convocation a été signifiée par un communiqué, dont nous avons pris connaissance, qui invite le concerné à se présenter sous le coup de 9h30, à la petite salle de réunion de la Ligue professionnelle de football, « pour donner votre version en toute conscience et sincérité sur lesdits faits pour contribuer à la manifestation de la vérité », mentionne le communiqué à l’endroit de Mouna Ali.
De simples allégations ou faits avérés ? Mouna Ali tentera de défaire ce nœud au risque de tomber sous les sanctions de l’article 146 du code disciplinaire de la FIF.