Selon plusieurs médias qui s’en font aujourd’hui l’écho, notamment Franceinfo, Henda Ayari, la première plaignante de Tariq Ramadan, a changé son récit des faits devant les enquêteurs qui l’entendaient à nouveau la semaine dernière.
Si elle maintient sa version d’un « viol » dans des conditions terribles, elle est en revanche revenue sur deux précisions importantes : la date et le lieu de l’agression présumée.
En effet, plus de sept mois après avoir affirmé qu’elle aurait eu lieu fin mars-début avril 2012, à l’hôtel Holiday Inn de la gare de l’Est, Henda Ayari prétend, en se plongeant dans ses notes, agendas, répertoires et autres relevés de compte, que le viol aurait été finalement commis le 26 mai 2012, à l’hôtel Crown Plaza situé place de la République, dans le 11e arrondissement de Paris.
Cette nouvelle version a eu le don d’exaspérer l’avocat de Tariq Ramadan, Me Marsigny, lequel s’est engouffré dans la brèche pour s’insurger à nouveau contre certaines incohérences, voire “mensonges”, selon ses propres termes, qui fragilisent à tout le moins les déclarations des plaignantes. « Quand on a été violée, on se souvient généralement du lieu ! », a-t-il tempêté, rapporte Franceinfo.
« On change d’hôtel, on change de date, bientôt on changera aussi d’auteur des faits. Tout ceci n’est pas sérieux. Ce qui est dramatique, c’est que mon client est maintenu en détention au motif précisément que des vérifications auraient été faites pour crédibiliser les accusations Depuis le début, ces accusations ne sont pas corroborées, elles sont démenties et il y a des mensonges », a-t-il martelé, alors que se profile à l’horizon l’audition par les magistrats instructeurs de Tariq Ramadan, le 5 juin prochain, la première depuis son incarcération le 2 février dernier.
Dans les tuyaux depuis un certain temps déjà, le 6 juin, Henda Ayari doit publier son second livre au titre sensationnaliste : « Plus jamais voilée, plus jamais violée ».
De son côté, Me Marsigny envisage de formuler dans les jours qui viennent une deuxième demande de remise en liberté de son client, toujours détenu dans l’unité médicale de la prison de Fresnes.
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