Afrique : 200 femmes journalistes se penchent sur les migrations africaines

Après l’édition 2017 qui a réuni à Marrakech 100 femmes journalistes en provenance de 27 pays africains, les « panafricaines » reviennent à Casablanca. L’édition 2018 a été axée sur le traitement médiatique des questions liées à l’immigration, laquelle place régulièrement le Continent sous le feu des projecteurs. A l’issue de la rencontre, les femmes journalistes africaines veulent parvenir à des propositions pour des actions concrètes en faveur d’une meilleure gestion médiatique du phénomène migratoire en Afrique.

Dans les médias internationaux, l’Afrique occupe souvent la Une de l’actualité quand il s’agit de drames liés à l’immigration. Une question d’actualité de laquelle se sont emparées « Les panafricaines », un réseau de 200 femmes journalistes en provenance de 53 pays du continent, réunies du 25 au 28 octobre 2018 à Casablanca au Maroc. Ces « panafricaines » sont des directrices de publication, des directrices de chaînes de télévision, rédactrices en chef, journalistes, reporters, photographes de presse, ou encore blogueuses et influenceuses, de différents médias.

Elles ont estimé que les journalistes par les images qu’ils diffusent, les reportages qu’ils réalisent et leurs articles ont une part de responsabilité importante dans la gestion de la question migratoire. La thématique s’est ainsi naturellement imposée lors de ces « panafricaines » et a été le focus de l’édition 2018, placé sous e thème : « Migrations africaines : une chance pour le continent, une responsabilité pour les médias ». Pendant deux jours, ces femmes journalistes vont débattre et décider des actions à mener durant toute l’année.

Six thématiques majeures sur l’immigration au menu

L’approche collective a été enrichie d’un travail en ateliers permettant de mutualiser les expériences et les meilleures pratiques sur le traitement de thématiques qui concerne quotidiennement les journalistes. Les journalistes ont débattu du traitement journalistique des questions migratoires, des reportages inexacts et biaisés dans les médias susceptibles de mener à la désinformation et engendrer des discriminations et des traitements injustes.

Une partie des débats a également été axée sur l’Afrique face aux chiffres de la discorde. Il existe en effet, un manque de statistiques sur l’immigration. Les chiffres sur la question migratoire étant approximatifs, tous les médias sont face à une problématique majeure, celle de la pénurie d’information et de statistiques précises. Les chiffres existants sont considérés comme multi-sources et dispersées, d’où la difficulté pour les médias de les trier, de les recouper et d’informer fidèlement.

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