ALASSANE OUATTARA ET LE SOCIAL (Première partie)

 

UNE AUTRE STRATEGIE POUR LA PERIODE 2020-2025: LA POLITIQUE SOCIALE REPUBLICAINE PS-R

Tout au début de son premier mandat, à travers le Programme Présidentiel d’Urgence  (PPU) et piloté par la Primature et les Ministères techniques chargés de la politique sociale, des moyens ont été déployés. Ensuite, vers la fin du deuxième mandat, un autre programme social (PS) Gouv a été lancé. Parallèlement à ces deux programmes, l’épouse du Chef de l’Etat a lancé, à travers son ONG, un programme vigoureux dans le domaine du social, notamment avec le FAFCI, un fonds de plusieurs milliards mis à la disposition des femmes démunies mais actives. Malgré tous les efforts colossaux aux résultats impressionnant, le Président Alassane OUATTARA est revenu encore sur le social dans son programme de campagne 2020-2025, avec comme slogan « une Cote d’Ivoire plus solidaire« . Pourquoi ?

Apparemment, les cinq (5) raisons fondamentales qui poussent le Président à revoir sa stratégie du programme social sont les suivantes :

  1. Malgré un excellent taux de croissance économique, le taux de pauvreté n’a pas régressé comme Alassane OUATTARA le souhaite ardemment ;
  2. Malgré la stabilité politique, la sécurisation du territoire national, la pauvreté refuse d’être désarmée totalement ;
  3. Les plus pauvres ont peur avec les perspectives du départ prochain du Président. Tout le monde compte sur lui, aussi bien ses partisans que ses non partisans ;
  4. Le Président, en économiste averti, est conscient que quelques soient les progrès spectaculaires des infrastructures, le problème social est l’épine dorsale du développement humain ;
  5. Le Président, en homme d’Etat et en politicien averti, est désireux de laisser à ses héritiers politiques plus que des performances économiques. Il veut leur laisser un modèle social à considérer et à prendre en compte en tout temps et en tous lieux en faveur des plus pauvres. Car la marque des grandes nations c’est la solidarité avec les plus démuni.

Alors que faire? Où agir réellement ? Jusqu’où peut-on aller ? Comment maintenir une croissance économique, les investissements dans les infrastructures et affronter efficacement et durablement les problèmes sociaux ?

Pour tenter de répondre à ces questions, nous proposons trois axes :

La priorisation des problèmes sociaux, la politique et la stratégie de communication.

I. La priorisation des problèmes sociaux

a. Trois postulats de base:

  • Il y aura toujours des problèmes sociaux. Même dans les grandes puissances, il y a les problèmes sociaux ;
  • l’Etat n’aura jamais suffisamment de moyens pour résoudre tous les problèmes sociaux. Aussi faut-il admettre l’établissement d’une échelle de priorités ;
  • l’objectif final et ultime n’est pas de donner chaque jour des poissons, mais d’apprendre à chacun à pêcher.

Si par définition, une politique sociale est de faire bénéficier des fruits de la croissance aux populations les plus pauvres et les régions les plus démunies, alors les cinq principales questions ci-après constituent tout de même des points de repères.

  1. Où se trouvent les populations les plus pauvres, les plus vulnérables ?
  2. Où se trouvent les régions les plus pauvres et les plus vulnérables ?
  3. Quels sont les besoins primaires des populations et des régions les plus vulnérables ?
  4. Comment financer les besoins des populations et les régions les plus vulnérables ?
  5. et enfin et surtout comment s’assurer que les besoins définis ont été réalisés effectivement dans le temps, avec les règles de l’art.

Avant de tenter de donner une réponse à ces cinq questions fondamentales, il faut préciser que quel que soit le cas de figure, dans l’ultime bataille du Président Alassane Ouattara contre la pauvreté, c’est lui et lui seul qui doit être le commandant en chef de la bataille des batailles pour le développement durable de la Côte d’Ivoire. Il y va du succès et de la durabilité des acquis de cette bataille.

 

  1. Où se retrouvent les pauvres?

Les pauvres se trouvent partout, dans toutes les couches de la société. Car tout est relatif. Mais les pauvres les plus vulnérables se trouvent principalement dans les bidonvilles, et le milieu rural. Dans les bidonvilles, les gens ont accès à certaines commodités (eau, Electricité, Ecole et sante), mais sans pouvoir en bénéficier. Faute de moyens suffisants. Dans le monde rural, les populations les plus vulnérables n’ont accès à presque rien. Même les fonctionnaires formés et payés refusent d’y aller pour absences de commodités. Elles sont donc abandonnées à elles-mêmes.

  1. Où se trouve les régions les plus et les plus vulnérables ?

Dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire, il y a des poches de pauvreté. Mais de façon générale plus on s’éloigne d’Abidjan, plus la pauvreté est visible et palpable. Véritablement les régions les plus pauvres se trouvent dans le grand nord, depuis Bouna jusqu’à Odiénné. Ensuite on rencontre au centre dans l’ancienne boucle du Cacao. A l’Ouest également et  principalement dans les zones frontalières du Libéria, il existe plusieurs poches de pauvreté.

  1. Quels sont les besoins primaires des populations et des régions les plus vulnérables ?

Il y a un besoin d’infrastructures communautaires et d’infrastructures humanitaires. A priori, il y a l’accès à l’eau potable en permanence. Ensuite la disponibilité d’un dispensaire fonctionnel avec un personnel médical. Il y a enfin l’électricité et les infrastructures scolaires. Il y a aussi nécessité d’améliorer le pouvoir d’achat de nos braves paysans en valorisant le prix des produits agricoles et de la diminution de la pénibilité du travail agricole. Il y a accessibilité aux champs et l’évacuation produit agricoles vers les acheteurs et les consommateurs des produits des paysans.

  1. Comment financer les besoins des populations et les régions les plus vulnérables ?

Les populations et des régions les plus vulnérables peuvent être financés par :

  • le budget général de l’Etat des collectivités locales, mais aussi à travers des dotations spéciales pour une durée et des secteurs bien définis;
  • les bailleurs de fonds classiques;
  • l’intervention les privés individuels et les entreprises privées exerçant ou non dans les régions défavorisées ;

 

  1. Evaluation de la réalisation des besoins indiqués

Il faut s’assurer que les besoins réels ont été indiquées, évaluées et réalisé, tant au niveau de la qualité des matériaux utilisés et de la maitrise des coûts profités.

Par fatim Djamila

 

A suivre