Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a annoncé le 28 octobre que le président algérien Abdelaziz Bouteflika sera bien le candidat du FLN à la présidentielle prévue en avril 2019.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika sera le candidat du Front de libération nationale (FLN), son parti, à la présidentielle prévue en avril 2019, a annoncé le 28 octobre au soir Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du parti, cité par l’agence de presse d’État APS.
« Je le dis en tant que secrétaire général du parti, le candidat du FLN pour l’élection présidentielle de 2019 c’est Abdelaziz Bouteflika », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie en l’honneur du nouveau chef du groupe parlementaire du parti, Mohamed Bouabdallah.
« Cette candidature est une revendication de tous les cadres et militants du FLN sur l’ensemble du territoire national », a-t-il ajouté, selon l’APS.
Le comité central (instance dirigeante) du FLN se réunira prochainement pour officialiser cette candidature, a déclaré à l’AFP le chef de cabinet de Ould Abbes, Nadir Boulegroune.
Insistance de ses proches
Âgé de 81 ans et affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) remontant à 2013 qui ont affecté son élocution et sa motricité, le chef de l’État n’a jusqu’ici pas fait part de ses intentions. Chef de l’Etat depuis 1999 et détenteur du record de longévité à la tête de l’Algérie, Bouteflika ne fait que de rares apparitions, sur un fauteuil roulant, et ne s’exprime plus en public depuis son AVC. Sa santé fait l’objet de spéculations récurrentes.
Ces derniers mois, son camp avait multiplié les appels à un cinquième mandat.
Le 7 avril dernier, Ould Abbes, réputé être un proche de longue date du chef de l’Etat, avait le premier publiquement fait part du« souhait » et du« désir des militants de voir Bouteflika poursuivre son oeuvre » après 2019.
En 2014, Bouteflika n’avait mis fin au suspens qu’à deux fois de l’élection et uniquement une dizaine de jours avant la clôture des candidatures
Lui avaient emboîté le principal allié du FLN, le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouhayia, les islamistes du Rassemblement de l’Espoir de l’Algérie (TAJ), d’autres membres de la majorité présidentielle, la centrale syndicale UGTA, l’ex-syndicat unique ou encore le Forum des chefs d’entreprises (FCE), principale organisation patronale.
Pourtant, le chef de l’Etat ne s’est toujours pas exprimé à ce sujet.
Un scénario qui rappelle celui de 2014. Comme aujourd’hui, Bouteflika n’a toujours pas confirmé lui-même sa prise de candidature.
A l’époque il n’avait mis fin au suspens qu’à deux fois de l’élection et uniquement une dizaine de jours avant la clôture des candidatures. Et c’était encore une fois le secrétaire général du FLN de l’époque, Amar Saïdani qui avait assuré, plusieurs semaines auparavant, que Abdelaziz Bouteflika serait candidat à sa succession.
Une opposition affaiblie
L’incertitude autour d’une nouvelle candidature du chef de l’Etat a monopolisé ces derniers mois le débat politique en Algérie, mais semble dans l’immédiat susciter moins d’opposition affichée qu’en 2014, notamment au sein du sérail politique et militaire.
Les opposants à un nouveau mandat d’Abdelaziz Bouteflika restent dans l’immédiat peu audibles et semblent se résigner à ce qui leur apparaît inéluctable.
De nombreux observateurs, algériens et étrangers, se disent également persuadés que Bouteflika sera de nouveau candidat en 2019.
Auquel cas, la victoire ne devrait pas échapper au président sortant, considéré par de nombreux Algériens comme l’artisan de la réconciliation nationale après la guerre civile (1992-2002) et réélu haut la main en 2014 avec 81,5% des suffrages au premier tour.