La guéguerre culinaire autour du couscous serait-elle repartie de plus belle à Alger, lors de l’inauguration de la Foire de la production nationale ?
A l’évocation de la gastronomie marocaine, la moutarde est montée au nez du Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia… Après avoir été à la rencontre des différents exposants et sillonné les allées du parc des Expositions, l’hôte de marque de ce grand événement annuel a fait une halte devant le stand d’un exportateur de semoule, et pas seulement à des fins gustatives.
Devant les caméras qui n’en ont pas perdu une miette, Ahmed Ouyahia y est allé de ses recommandations afin de bien « marketer » le couscous, face à un « pays voisin qui s’est approprié à lui tout seul » ce plat millénaire.
Une appropriation un tantinet abusive à ses yeux, qui lui a inspiré une petite pique humoristique à la sauce piquante : « il y a un pays frère et voisin qui pense que le couscous n’existe nulle part ailleurs sur la planète que chez lui, prouvons-lui le contraire ! ».
Pour enfoncer le clou, le Premier ministre algérien a insisté sur le fait qu’il ne « voudrait pas parler du couscous algérien seulement, mais plutôt du couscous maghrébin », tout en encourageant vivement l’exposant à promouvoir avant tout « le couscous algérien ! ».
Autant dire que la guéguerre des couscoussières ne manque pas de piment, façon harissa, cela va sans dire !!
Plus sérieusement, rappelons qu’en début d’année, sur initiative de l’Algérie, les pays du Maghreb annonçaient vouloir déposer en mars 2019 un dossier commun pour proposer le classement du couscous sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco.