Alzheimer : un nouveau diagnostic plus performant ?

Une nouvelle technique permet d’établir un diagnostic fiable à plus de 90 %.

L’IRM pour diagnostiquer Alzheimer, ce n’est pas nouveau. La technique habituellement employée, dite « analyse anatomique », étudie la matière grise (l’épaisseur du cortex) et le volume de l’hippocampe pour déterminer l’état du patient. Cette méthode réussit à diagnostiquer Alzheimer à 80%, ce qui est déjà un très bon score. Mais une équipe de l’Inserm a fait mieux. Toujours grâce à l’IRM mais en étudiant cette fois-ci les sillons corticaux. Lorsque nous vieillissons, ces derniers ont tendance à s’élargir en même temps que la matière grise qui les entoure se rétrécit. Chez les sujets atteints de la maladie d’Alzheimer, ce phénomène tend à s’accentuer.

Les chercheurs de l’Inserm ont donc pratiqué des IRM sur un groupe de patients atteints de la maladie (et à un autre groupe sain) puis passé les images à la moulinette d’un logiciel spécialement conçu pour ces travaux. Résultat, l’analyse des sillons permettait à 91% de déterminer si le patient était ou non touché par Alzheimer. On pouvait même évaluer l’avancée de la pathologie suivant la largeur des sillons cérébraux. Plus ils étaient larges, plus le déclin cognitif était avancé. « Ces mesures reflétant l’évolution de la maladie apparaissent corrélées à la performance cognitive, ce qui peut être très utile lors d’essais cliniques évaluant l’efficacité d’un potentiel médicament. De plus ces mesures ne nécessitent qu’une IRM et une analyse largement automatisée qui peuvent être réalisés dans de nombreux centres de soins », explique le directeur de la recherche. Une piste très intéressante donc, dans le combat sans relâche que mène la recherche contre cette terrible pathologie.

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