ATELIER DE FORMATION DES PROFESSIONNELS DE MEDIAS: Les journalistes appelés à la protection des survivants des violences

Le réseau des professionnels des médias engagés dans la lutte contre les violences sexuels (REPMELVS) a participé à un atelier de formation sur
les Violences Basées sur le Genre (VBG), la protection des enfants et le traitement professionnel des informations. Cette rencontre est l’initiative du Ministère, de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). C’était le 27 Novembre 2019 à l’Etat-major.

Du 25 Novembre au 10 Décembre 2019, une période qui marque les 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre, est une aubaine pour faire des sensibilisations sur la question. C’est dans ce cadre que les membres du réseau des professionnels des médias engagés
dans la lutte contre les violences sexuels (REPMELVS), présidé par Christiane Mahilé a été ont été instruits sur la question. Pour elle, cette formation est un baptême de feu pour le réseau qui est née né en Juin. ‘‘En 2018, 2618 cas ont été rapportés dans le système national de collecte des données dont 735 cas de violences sexuelles avec 517 cas perpétrés sur des enfants de moins de 18 ans’’, rapporte Koffi Socrates du Ministère. Il n’a pas manqué de faire l’historique de ces jours qui englobe un ensemble d’actions qui va vont être clos clore le 10 Décembre par la journée internationale des droits de l’homme. Mais, pour mettre ces informations à la disposition de la population, les journalistes ont été appelés à être plus professionnels quant au traitement des informations relatives à la vie des survivants, interpelle Ellingant Grâce, Directrice d’une Ong.

Faisant partager l’expérience de son ONG sur une mauvaise communication, elle a relevé l’impact d’un mauvais traitement de
l’information qui pourrait mette en péril la vie de la survivante et de ses parents. Pour soutenir ses propos en ce qui concerne la responsabilité
des hommes de médias, Aminata Koulibali, experte en lutte contre les violences basées sur le genre du PNUD, a insisté sur le respect de l’éthique et de la déontologie du journaliste en s’appuyant sur deux points que sont la protection des sources d’informations et le secret professionnel. Selon elle, le traitement des cas de viol sur les enfants est très sensible, c’est pourquoi elle demande aux journalistes de dénoncer
ces actes dans leurs écrits sans toutefois exposer la victime, la famille et les témoins des faits. « Il faut savoir communiquer sur les faits de viol en respectant des principes directeurs tels que la sécurité et la confidentialité» a exhorté Aminata Koulibali.

Le Lieutenant Zakei Apollinaire, a pour sa part présenté le cadre juridique qui protège les enfants et les femmes contre les violences basées sur le genre. Les journalistes, au sortir de cette rencontre ont fait des propositions pour diffuser des informations vraies et protégeant les personnes victimes de VBG.

SIRA