Comme les États-Unis, la Russie va déposer mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU une résolution exigeant une enquête sur une attaque présumée chimique dans la Ghouta orientale, en Syrie. L’Occident accuse Damas d’en être responsable.
Principal allié du régime de Bachar al-Assad, la Russie va déposer à l’ONU, mardi 10 avril, un projet de résolution concurrent de celui des États-Unis pour exiger « une enquête » après l’attaque chimique présumée contre les rebelles syriens à Douma, dans la Ghouta orientale. Cette enquête impliquerait idéalement « les experts indépendants de l’OIAC » (l’Organisation internationale sur les armes chimiques), a souhaité le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Pour que ces enquêteurs de l’OIAC « remplissent leurs obligations », ils devront « nécessairement se rendre sur place », a-t-il poursuivi, estimant que les forces russes et le régime syrien sont en mesure de garantir leur sécurité sur place.
« Nous ne pouvons plus donner foi aux résultats des enquêtes qui se font à distance », a-t-il ajouté en évoquant l’attaque au gaz sarin contre la localité syrienne de Khan Cheikhoun (plus de 80 morts), attribuée au régime syrien par Washington et l’ONU.
Les États-Unis doivent déjà déposer mardi un projet de résolution instituant un mécanisme d’enquête international sur le recours à des armes chimiques en Syrie, mais il comprend des « éléments inacceptables » pour la Russie, selon l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a renchéri mardi, estimant que « la gravité des récentes allégations nécessite une enquête approfondie utilisant une expertise impartiale, indépendante et professionnelle ».
.france24.com/Avec AFP