A ce jour, la lutte contre le Covid-19 en Côte d’Ivoire continue avec plus d’ampleur en harmonie avec l’évolution croissante des nouveaux cas de contamination. Ainsi, l’état d’urgence sanitaire se perpétue tout en se renforçant avec des conséquences drastiques sur le mode de vie des populations. Pour la communauté musulmane par exemple, les mosquées demeurent closes. Cette donne emporte inéluctablement des effets négatifs sur les pratiques collectives d’ordres cultuel et culturel. Ainsi, à quelques jours du début du mois de Ramadan, cette situation augmente l’angoisse des musulmans qui liaient leurs engagement et actions spirituelles à la ferveur collective suscitée par l’événement de sorte qu’à défaut de cela, ils ne peuvent rien accomplir correctement seuls au niveau cultuel. Certains célibataires, dépendant des restaurants désormais fermés, s’inquiètent déjà pour la prise de sahour et de l’iftar, tout comme des démunis qui ne rompaient leur jeûne que dans le cadre des ruptures collectives organisées par les communautés. Des réfractaires ou simples peureux du jeûne, devenus d’éternels abonnés aux maladies fictives, sont tétanisés par l’avènement prochain du Ramadan. D’aucuns évoquant la chaleur ambiante de plus en plus vive de ces derniers temps, imaginent avec une farouche crainte la peine qu’ils pourraient éprouver au cours des 29 ou 30 jours de jeûne à venir. Heureusement, le Ramadan est un mois béni aux vertus spirituelles et sociales incommensurables pour le musulman. Alors, toutes ces angoisses doivent être ignorées par ce dernier qui devra rester de marbre en toutes circonstances. A cet égard, le Covid-19 ne doit aucunement affecter son enthousiasme à accueillir et vivre le plus intensément possible, les grandes opportunités de spiritualité et de solidarité que le Ramadan lui offre. Il lui suffit simplement d’adapter ses œuvres spirituelles à un contexte d’état d’urgence, afin de renforcer sa relation individuelle avec le Seigneur des mondes. Cela appelle de sa part, la recherche de la connaissance et l’application des règles de sa religion, la sincérité et la constance dans ses actes d’adoration, le renforcement de ses actions de solidarité en faveur des plus vulnérables en privilégiant la discrétion telle que recommandée par les enseignements du Messager d’Allah (saw). Aussi, il lui faut toujours avoir à l’esprit que le mois de Ramadan est le mois du noble Coran, la parole incréée d’ALLAH. Il doit également se focaliser sur les mérites de plus de 83 ans d’adoration offerts pendant la nuit de qadr (destin) et jouir allègrement de l’ensemble des mérites terrestres voire célestes liés aux actes que l’on pose dans ce prestigieux mois. Au surplus, il se peut que l’humanité soit définitivement débarrassée du Covid-19 avec rétablissement du bien-être de la planète sur tous les plans, pour nos œuvres dans ce mois et surtout par la miséricorde infinie de notre Seigneur. Vivement le Ramadan 1441 Hégire dans la foi, la santé et la pieuse adoration !!!